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« Le certificat d’immunité est extrêmement gênant pour les transgenres »

Temps de lecture : 2 minutes

Hongrie – La « traditionnelle » gay pride de Budapest devrait a priori avoir lieu le 24 juillet prochain. A priori. En effet, le vice-président du mouvement nationaliste hongrois Mi Hazánk (Notre patrie), Előd Novák, a entrepris de troubler cette « fête » contraire à ses orientations morales et politiques.

« Assez de propagande LGBTQP ! »

Les organisateurs de cette Budapest Pride Parade, la Rainbow Mission Foundation, avaient initialement prévu de défiler en plein cœur de Pest, en l’occurrence sur l’avenue Andrássy, la place des Héros et l’avenue Bajcsy-Zsilinszky pour arriver sur la place Deák. Or, Előd Novák, ayant eu vent de cet itinéraire, a déclaré des contre-manifestations à proximité immédiate de ces endroits provoquant l’impossibilité d’organiser la manifestation homosexuelle à ces endroits ce jour-là, ce dont Előd Novák se félicite :

« Ce que le gouvernement du Fidesz n’a pas su ou voulu faire depuis onze ans, nous l’avons réalisé cette année », a-t-il expliqué. « L’éviction [de cette manifestation LGBT] de la très symbolique avenue Andrássy et l’occupation de plusieurs autres espaces publics représentatifs est un réel succès et signale : assez de propagande LGBTQP ! » 

En conséquence, la porte-parole des organisateurs de la Budapest Pride, Johanna Majercsik, a fait savoir que le parcours de la manifestation LGBT serait modifié sans préciser pour le moment, où elle se déroulerait, de crainte de nouvelles perturbations de la part des nationalistes de Mi Hazánk.

Le certificat d’immunité est « extrêmement gênant » pour les transgenres

Par ailleurs, et alors que les grandes manifestations ne sont actuellement accessibles qu’aux personnes munies du fameux certificat d’immunité (védettségi igazolvány), les organisateurs de la gay pride envisagent de ne pas le réclamer tout en affirmant cependant que leur défilé serait « conforme » à la réglementation sanitaire en vigueur. Johanna Majercsik explique ainsi que ledit certificat d’immunité pourrait être « extrêmement gênant » pour les personnes transgenres qui, à cause des mesures sanitaires, n’ont pas encore pu mener à bien leur démarches visant à faire modifier leur genre sur leurs papiers d’identité. Donc pour éviter d’obliger de fait des individus à révéler qu’ils sont (encore officiellement) des hommes alors qu’ils sont habillés en femmes, il vaut en effet mieux ne pas leur réclamer un certificat nécessaire pour aller au restaurant ou au théâtre.