Article paru dans le Magyar Nemzet le 13 juin 2021.
Aujourd’hui comme il y a quatre-vingts ans, les Hongrois se sont tenus au garde-à-vous
« Il y a quatre-vingt-trois ans, la sélection anglaise de football, cédant à l’esprit du temps, a salué le public berlinois du salut romain, adopté par les nazis, avant le début d’une rencontre entre équipes nationales ; quatre-vingt-trois ans plus tard, il y a quelques jours, c’est la sélection irlandaise qui, cédant là encore à l’esprit du temps, s’est agenouillée avant la rencontre en signe de solidarité. »
– peut-on lire sur la page Facebook de Tamás Deutsch, euro-parlementaire du Fidesz. Et ce ténor de la droite hongroise d’ajouter un autre parallèle : « Aujourd’hui comme il y a quatre-vingts ans, les hongrois se sont tenus au garde-à-vous. »
Et de conclure laconiquement, par la formule :
« Ni salut romain, ni agenouillement. Respect ! [en anglais dans le texte – n.d.t.] C’est tout. »
Ces derniers jours, on a vu se propager sur Internet une photographie sur laquelle on voit les équipes nationales allemande et anglaise, en mai 1938, au début d’une rencontre organisée à Berlin : les joueurs des deux équipes saluent le public du salut romain ; sur un autre document d’époque – une double photographie d’équipe, publiée dans un numéro du journal sportif illustré Képes Sport [« Le Sport en Images »], datant d’avril 1940, avant un match Allemagne-Hongrie, on voit que seule l’équipe allemande pratique le salut romain, tandis que l’équipe hongroise tout entière (tout comme l’arbitre belge) s’y refuse.
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Traduit du hongrois par le Visegrád Post