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La Biélorussie accusée d’utiliser Interpol pour harceler les opposants à l’étranger

Temps de lecture : 2 minutes

Biélorussie/Pologne – Le dimanche 12 septembre, Makary Malachowski, un opposant biélorusse réfugié en Pologne avec un visa humanitaire, a été arrêté par la police polonaise dans la ville de Piaseczno (dans le sud de l’agglomération varsovienne). Il a été remis en liberté peu de temps après, mais cette mésaventure lui a rappelé que Minsk a le bras long.

Tentative d’utilisation politique d’Interpol

En effet, ainsi que l’a expliqué le ministre polonais de l’Intérieur, Mariusz Kamiński, sur Twitter ce lundi 13 septembre, cette arrestation a fait suite à un signalement lancé sur Interpol par les autorités biélorusses :

« L’arrestation hier d’un citoyen biélorusse à Piaseczno est le résultat d’une nouvelle tentative d’utilisation politique de la ‘notice rouge’ d’Interpol […] par le régime biélorusse. En juillet déjà, je me suis adressé aux autorités du quartier général d’Interpol, en soulignant la nécessité de changements à cet égard ».

Conformément aux règles d’Interpol,

« une notice rouge consiste à demander aux services chargés de l’application de la loi du monde entier de localiser et de procéder à l’arrestation provisoire d’une personne dans l’attente de son extradition » . 

Des signalements bidons contre des opposants

Or les autorités biélorusses semblent avoir entrepris de lancer des signalements bidons contre certains opposants réfugiés à l’étranger, une utilisation abusive des services d’Interpol conduisant à l’arrestation des personnes concernées dans le pays où ils ont trouvé refuge. En effet, comme l’expliquent les services du commandement de police de Varsovie dans un communiqué, « Quel que soit le pays de résidence d’une personne recherchée par Interpol, conformément aux obligations internationales, les autorités chargées de l’application de la loi et de la justice sont tenues de mener des actions visant, entre autres, à déterminer la raison pour laquelle la recherche a été lancée et à prendre d’autres décisions. Dans chaque pays, des actions similaires seraient effectuées par les forces de l’ordre et se présenteraient presque de la même manière, puisque la notice rouge indique, entre autres, l’obligation de détenir une personne ».

La décision d’ouvrir ou non une procédure d’extradition relève ensuite de l’autorité judiciaire.