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Conférence sur la démocratie durable à Budapest

Temps de lecture : 2 minutes

Hongrie – Dans le cadre de la primaire de l’opposition pour les élections législatives du printemps 2022, la municipalité de Budapest et l’Université d’Europe centrale (CEU) ont organisé, les 16 et 17 septembre, un « Forum pour la construction de démocraties durables » à Budapest, une conférence rassemblant des experts hongrois et étrangers sur les questions politiques, sociales, économiques et environnementales et qui aura dorénavant lieu annuellement dans la capitale hongroise.

Reconstruire et consolider la démocratie à l’ère du populisme

Selon ses organisateurs,

ce « Forum vise à replacer Budapest sur la carte intellectuelle progressiste de la région,

En amenant des penseurs à Budapest pour formuler des idées et des suggestions innovantes, inhabituelles et audacieuses, le Forum cherche des solutions plutôt que de simplement s’attarder sur les défis », tandis que le menu se lit en creux comme un programme politique anti-Fidesz :

« reconstruire et consolider la démocratie à l’ère du populisme […] lutter contre les inégalités pendant et après l’épidémie de coronavirus… ». 

Une brochette de libéraux anglo-saxons et Madame Jourová

Cette impression se renforce au vu des différents intervenants, parmi lesquels on retrouve bien entendu le maire de Budapest, Gergely Karácsony, mais aussi des gens comme Anne Applebaum, une journaliste américaine avec la double nationalité américaine et polonaise. Soutien de Hillary Clinton contre le « populisme », Applebaum est en effet mariée à l’ancien ministre des Affaires étrangères polonais de Donald Tusk, Radosław Sikorski, qui est particulièrement virulent dans son hostilité au PiS. Il y avait encore le sociologue et politologue américain Larry Diamond, ancien conseiller du gouvernement pour l’Autorité de la Coalition provisoire en Irak et ancien co-directeur de l’International Forum for Democratic Studies, la vice-présidente de la Commission européenne, Věra Jourová, l’historien britannique Timothy Garton Ash, le politologue américain Charles Gati et le politologue britannique d’origine ukrainienne Peter Pomerantsev, inventeur du terme « dictature post-moderne » pour décrire la Russie contemporaine.

Ambiance de campagne électorale

En effet, Gergely Karácsony a clairement annoncé la couleur dans son discours d’ouverture :

« Nous pensons que la démocratie fait face à une sorte de menace. Et le fait que nous soyons ici suggère que nous pensons que nous pouvons faire quelque chose contre ces menaces ».

Cette impression de tribune à finalité électorale fut encore renforcée par les propos du ministre luxembourgeois des affaires étrangères Jean Asselborn également présent et dont les prises de positions anti-Orbán sont bien connues :

« Le maire de Budapest est perçu comme un espoir dans toute l’UE, notamment en Allemagne et en France », a-t-il ainsi déclaré. « Il est perçu comme l’espoir que la Hongrie, qui est un pays extrêmement important, revienne sur la bonne voie où l’état de droit, les minorités sont respectés ».