Estonie – Comme dans d’autres pays d’Europe, la mise en place de nouvelles restrictions sanitaires encore plus contraignantes pour la population – notamment pour les non-vaccinés contre le Covid – provoque de plus en plus la colère de nombreux citoyens. C’est ainsi qu’une grande manifestation de protestation a eu lieu en ce sens ce samedi dans le centre de Tallinn, la capitale du pays.
« Non à la dictature ! »
Les milliers de manifestants, dont certains brandissaient des pancartes, sur lesquelles on pouvait notamment lire « Non à la dictature ! », « Nous exigeons la liberté de vaccination ! », « Combien de décès dus au vaccin sont acceptables ? » ou « Dieu sauve l’Estonie ! », se sont rassemblés pendant environ quatre heures – malgré la pluie – sur la place de la Liberté (Vabaduse väljak) à l’initiative de Varro Vooglaid, juriste et président de la Fondation pour la protection de la famille et de la tradition (Sihtasutus Perekonna ja Traditsiooni Kaitseks, SAPTK), une organisation qu’il a fondée en 2011 et qui s’engage
« à défendre, sur la base de l’enseignement chrétien, l’ordre social traditionnel qui respecte la famille, la loi morale, la dignité humaine, les droits et la propriété, et la protection du patrimoine culturel européen dans tous les domaines de la vie sociale ».
Pour la liberté de se faire vacciner ou non
S’adressant à la foule – dont une partie était venue en car d’autres régions du pays – M. Vooglaid a rappelé que
la protestation ne se dirige pas contre la vaccination, mais pour la liberté de se faire vacciner ou non, accusant le gouvernement d’introduire de fait un régime d’apartheid en Estonie, les restrictions sanitaires imposées par les autorités n’étant, selon lui, pas conforme à la Constitution.
Certaines personnalités publiques estoniennes ont également participé à ce rassemblement, dont le chanteur Tõnis Mägi, des membres du Parti populaire conservateur d’Estonie (Eesti Konservatiivne Rahvaerakond, EKRE), dont son président Martin Helme et l’eurodéputé Jaak Madison, ainsi que des membres de son organisation de jeunes, Sinine Aratus.