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Tchéquie : Zeman récuse un ministre, Fiala menace

Temps de lecture : 2 minutes

Tchéquie – Après avoir nommé le président du Parti démocratique civique (ODS), Petr Fiala, au poste de Premier ministre le 28 novembre dernier, le temps est venu pour le président tchèque Miloš Zeman de nommer les ministres que M. Fiala lui propose. Si dans l’ensemble ce processus n’est qu’une formalité, M. Zeman ne serait pas d’accord avec la nomination au poste de ministre des Affaires étrangères de M. Jan Lipavský, un spécialiste des technologies de l’information dans le secteur bancaire et membre du parti Pirate.

Zeman a demandé au pirate Lipavský de renoncer au portefeuille des Affaires étrangères

M. Lipavský a en effet été auditionné par Miloš Zeman ce mardi 7 décembre au château de Lány sans faire le moindre commentaire à la sortie de son entrevue avec le chef de l’État. Or, selon la presse tchèque, M. Zeman lui aurait tout simplement demandé de renoncer à sa candidature.

Petr Fiala veut s’adresser à la Cour constitutionnelle

Le Premier ministre, Petr Fiala, ne l’entend cependant pas de cette oreille et à déclaré à la télévision : « Je crois […] que le gouvernement sera nommé dans son ensemble.

Si le président insistait sur des réserves concernant un candidat au poste de ministre, j’estimerais nécessaire d’intenter une action en justice […] auprès de la Cour constitutionnelle […] pour clarifier une fois pour toutes quels sont les pouvoirs du président et quels sont les pouvoirs du Premier ministre dans cette affaire »,

une procédure qui, selon l’ancienne juge constitutionnelle Kateřina Šimáčková citée par Novinky, pourrait durer un certain temps.

C’est pourquoi l’ancien ministre des Affaires étrangères, Cyril Svoboda (KDU-ČSL), a suggéré de plutôt chercher à s’entendre avec le président :

« L’idée qu’un État ou un Premier ministre poursuive son président pour désaccord sur le nom d’un membre du gouvernement, c’est bizarre

[…] M. Lipavský peut être ministre d’un autre ministère, il peut être adjoint politique permanent au ministère, il peut être ambassadeur […] Il faut chercher une solution, pas une guerre ».