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La Hongrie apporte son soutien à la République serbe de Bosnie

Temps de lecture : 2 minutes

Hongrie/Bosnie – Après le vote par le parlement de la République serbe de Bosnie, le 10 décembre dernier, en faveur de la séparation de cet État serbe des institutions centrales de Bosnie-Herzégovine, les autorités de Banja-Luka viennent de recevoir le soutien du Premier ministre hongrois Viktor Orbán.

La République serbe est la clé de la stabilité des Balkans occidentaux

Lors d’une conférence de presse ce mardi 21 décembre, le chef du gouvernement hongrois a en effet annoncé que la Hongrie apporterait un soutien financier à hauteur de 100 millions d’euros à la République séparatiste et opposerait son veto à toute initiative de l’Union européenne visant à la sanctionner. M. Orbán a expliqué que la Republika Srpska était « la clé de la stabilité des Balkans occidentaux » et appelé à intégrer la région au sein de l’Union européenne, estimant que des sanctions européennes « pourrait entraîner des problèmes encore plus graves ».

Veto hongrois à toute sanction européenne contre les Serbes de Bosnie

« Permettez-moi de souligner que la frontière bosniaque n’est qu’à 70 à 80 kilomètres de notre frontière sud, et tout conflit pourrait déborder sur la Hongrie »,

a-t-il encore ajouté. Ce soutien qui vient s’ajouter à celui – traditionnel – de la Serbie et de la Russie, pourrait bien permettre au président Dodik de réaliser ses plan d’indépendance vis-à-vis de Sarajevo malgré l’hostilité croissante de l’Allemagne, dont le nouveau ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock (Verts), a déclaré de son côté que

« les efforts [de la République serbe] pour se séparer [de la Bosnie] sont inacceptables, et cela signifie également […] que le régime de sanctions existant devrait également être utilisé contre [le président bosno-serbe Milorad] Dodik »,

se plaçant ainsi dans la continuité des prises de position de son prédécesseur Heiko Maas (SPD). Les décisions en matière de politique étrangère de l’UE sont toutefois soumises à la règle de l’unanimité des États membres.