Pologne – Le président du PiS et vice-Premier ministre polonais Jarosław Kaczyński a tenu à réagir vis-à-vis des rumeurs concernant l’usage du logiciel israélien pour espionner des personnalités de l’opposition.
Dans le cadre d’un entretien que publiera ce lundi le magazine Sieci, et dont Do Rzeczy et wPolityce se font l’écho ce vendredi 7 janvier, Jarosław Kaczyński est revenu sur les rumeurs alimentées ces derniers temps par l’opposition libérale selon lesquelles le pouvoir polonais aurait procédé à des écoutes visant notamment un parlementaire du PO et un magistrat.
« Un scandale à partir de rien… »
Le vice-Premier ministre réfute tout usage illégal dudit logiciel de la part des autorités polonaises : « [C’est] un scandale à partir de rien. […]
Pegasus est un programme utilisé par les services de lutte contre la criminalité et la corruption dans de nombreux pays. […] Ce serait dommage que les services polonais ne disposent pas de ce type d’outil.
[…] Je pense que tout le monde sera d’accord pour dire que les différents groupes criminels doivent être surveillés, que la criminalité doit être combattue et que les outils de surveillance sont utilisés dans le monde entier à cette fin, lorsqu’il existe des motifs légaux de le faire, bien sûr, et toujours sous le contrôle des tribunaux et des procureurs.
En Pologne, le système de contrôle de ces activités est l’un des plus stricts d’Europe ».
Les rumeurs de l’opposition « sont un non-sens complet »
Quant aux rumeurs concernant un usage frauduleux destiné à espionner l’opposition, M. Kaczyński ajoute : « Leurs auteurs profitent du fait que les personnes qui en ont une connaissance réelle ne peuvent rien en dire, ils sont tenus au secret de fonction. Je ne peux donc que souligner : les histoires de l’opposition sur l’utilisation de Pegasus à des fins politiques sont un non-sens complet ». Jarosław Kaczyński dément formellement tout usage de telles écoutes par le PiS dans le cadre de la campagne électorale de 2019.
« Toutes ces histoires de M. Brejza [un sénateur de la PO, chef de l’équipe de campagne de la PO pour les législatives de 2019, ndlr.] sont vides de sens, rien de tel ne s’est produit. Je vous rappelle qu’il comparaît lui-même dans l’affaire d’Inowrocław dans un contexte grave, il y a des soupçons de délits graves. Cela n’avait rien à voir avec les élections ».
Le vice-Premier ministre conclut ses propos en affirmant haut et fort : « Il n’y a pas d’affaire Pegasus ! »