Tchéquie/Ukraine – Après les visites du chancelier allemand Olaf Scholz à Kiev ce lundi 14 février, où il a promis au président ukrainien Volodymyr Zelensky le versement rapide de deux prêts de 150 millions d’euros chacun, puis à Moscou, où – outre son refus de se soumettre à un test PCR russe – le chef du gouvernement allemand a exposé une nouvelle fois que l’Occident « ne veut pas la guerre », et tandis que l’invasion de l’Ukraine plusieurs fois annoncée par les États-Unis n’a toujours pas lieu, l’ancien président tchèque Václav Klaus a appelé le gouvernement de Petr Fiala à rester neutre dans le conflit russo-ukrainien.
« Une passivité incompréhensible »
C’est dans une lettre ouverte que l’ancien président a exhorté le Premier ministre Petr Fiala de mettre fin à sa « passivité incompréhensible » vis-à-vis de la crise ukrainienne qu’il considère comme
« insoutenable et extrêmement dangereuse pour tous » et « la plus grande menace pour la sécurité à long terme » en Europe.
Tenir compte des craintes russes
M. Klaus considère que
les « craintes [de la Russie] sont légitimes et doivent être prises au sérieux »
et que « le conflit actuel ne peut être résolu [sans elle] ou à ses dépens », tout en soulignant que « La plus grande victime de la situation aujourd’hui et chaque jour est et sera l’Ukraine elle-même. […]
La guerre sur le territoire ukrainien n’est pas et ne peut pas être dans l’intérêt des Ukrainiens qui paieraient la guerre […] par un nouveau bouleversement économique profond, une déstabilisation sociale et une perte totale [de leur] indépendance.
[…] Il est imprudent de s’appuyer […] sur la présomption que dans une situation tendue […], une erreur ne peut pas être commise. […] Ce ne serait pas la première fois dans l’histoire ».
Pour Václav Klaus, la Tchéquie doit jouer un rôle de médiation
L’ancien président souhaite que le gouvernement tchèque joue les bons offices :
« Nous rejetons les tentatives d’impliquer la République tchèque dans l’escalade militaire du conflit, de fournir des armes [à l’Ukraine], de contribuer à l’escalade des tensions.
[…] Ne nous faisons pas d’ennemis de ceux qui ont une opinion différente ».