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Fonds européen pour la Hongrie : l’opposition ne démord pas

Temps de lecture : 2 minutes

Hongrie – Lundi 24 avril, le ministre hongrois de la Justice, Judit Varga, annonçait sur son compte Facebook un « accord technique sur le paquet judiciaire » avec le commissaire européen Didier Reynders, de quoi mettre immédiatement en alerte tous les adversaires, y compris hongrois, du versement des fonds européens à la Hongrie.

Judit Varga faisait ainsi part d’une « discussion constructive avec le Commissaire à la Justice Didier Reynders » au cours de la matinée de lundi, et affirmait :

« Les négociations techniques sur les engagements en matière de justice ont été conclues. Nous attendons la décision du collège des commissaires. »

Sur ce, l’un des principaux ténors de l’acharnement anti-Orbán au Parlement européen, le député écologiste allemande Daniel Freund, déclarait que « le gouvernement Orbán continu[ait] d’attaquer les personnes LGBTQ et les enseignants en Hongrie » et que tous les groupes européistes du PE entendaient poursuivre les pressions sur la Commission européenne afin de

« continu[er] de retenir les fonds de l’UE à la Hongrie. »

Même son de cloche du côté du député européen hongrois Csaba Molnár (Coalition démocratique, DK) qui déclare : « Notre objectif est clair : aucun argent ne doit entrer en Hongrie s’il ne va pas au peuple hongrois, aux gouvernements locaux et aux entreprises.

J’ai le devoir patriotique d’empêcher que l’argent de l’UE n’aille dans les poches de quatre ou cinq personnes lorsqu’il arrive en Hongrie. C’est mon devoir patriotique, que je remplirai à tout prix. »

Une déclaration qu’on retrouve chez les autres eurodéputés d’opposition, visiblement à l’unisson sur ce sujet.

Ainsi, l’eurodéputé Momentum (Renew Europe) Anna Donáth a également déclaré avoir demandé, dans une lettre à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, que soit mis à l’ordre du jour la proposition de « donner directement l’argent de l’Union aux gens plutôt qu’au gouvernement ». Cette lettre a été motivée par « les graves atteintes à la démocratie et à l’état de droit en Hongrie », faisant référence aux manifestants aspergés de gaz lacrymogène lundi 24 avril devant le Karmelita, siège du Premier ministre Viktor Orbán. La manifestation non-déclarée a été menée par quelques députés d’opposition à la tête d’une centaine de personnes et la police a fait usage de gaz lacrymogène, comme elle en a fait état dans un communiqué officiel.

Ci-dessous, deux vidéos de la manifestation non-déclarée devant les bureaux de Viktor Orbán où la « répression policière » peut être constatée :