Pologne – Dans le cadre d’un entretien publié ce samedi 5 mars par le site Play Kraków News, le président polonais Andrzej Duda est notamment revenu sur la guerre en Ukraine et sur la priorité pour la Pologne de se protéger contre une éventuelle agression.
« De mon point de vue, en tant que président de la République de Pologne,
la chose la plus importante est d’éviter à tout prix une guerre en Pologne,
éviter à tout prix une guerre dans laquelle un soldat polonais mourrait… »
Le chef de l’État polonais a rappelé à cet égard que le président américain Joe Biden lui avait à nouveau garanti la protection de l’OTAN : « Vous faites partie de l’Alliance de l’Atlantique Nord, vous êtes notre partenaire stratégique, nous agissons ensemble ».
Renforcement des capacités de défense polonaises
Cette protection passe aussi par la nouvelle loi de programmation militaire polonaise actuellement en préparation : « Je crois fermement qu’après le Conseil national de sécurité, [cette loi] sera rapidement adoptée par le Parlement polonais, car tout le monde en comprend la nécessité. Au cours des prochaines années,
elle conduira à un renforcement significatif de notre potentiel militaire, de sorte que nous serons en mesure de dissuader un adversaire potentiel autant que possible par nos propres moyens
– car c’est bien de cela dont il s’agit… […] Il ne s’agit pas [uniquement] du soldat polonais qui se bat, [mais aussi] du soldat polonais qui dispose de tels outils […] que personne n’ose attaquer la Pologne […] l‘essentiel sera ce que nous aurons à notre disposition, et une assistance uniquement lorsque nous en aurons vraiment besoin ».
Accueillir tous les réfugiés fuyant la guerre en Ukraine
Andrzej Duda a aussi tenu à souligner l’attitude des réfugiés ukrainiens qui arrivent en Pologne depuis quelques jours et à la rencontre desquels il s’est rendu personnellement, et qui « sont surtout des femmes avec des enfants », les hommes de 18 à 60 ans restant en Ukraine ou y retournant pour participer à l’effort de résistance face à l’invasion russe : « [Ces gens] veulent travailler [et] payer des impôts […]
Ce ne sont pas des gens qui ont des revendications et des attentes, mais ce sont des gens qui veulent donner quelque chose d’eux-mêmes,
qui sont venus ici et veulent être avec nous, vivre avec nous et travailler avec nous ».
À ce propos, le président polonais est également revenu sur une polémique selon laquelle certains réfugiés non-ukrainiens seraient accueillis différemment :
« Quel que soit son pays d’origine, tout le monde reçoit la même aide, tout le monde a les mêmes conditions,
nous sommes en mesure de répondre aux mêmes demandes dans la limite de nos capacités, c’est-à-dire de leur assurer un transport vers un lieu d’une voïvodie déterminée, où ce transport par bus est organisé depuis nos points d’accueil à la frontière ».