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Viktor Orbán se pose en rempart contre l’extension de la guerre

Temps de lecture : 3 minutes

Hongrie – Ce lundi 28 mars, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán était l’invité de l’émission Napi Aktuális Extra sur la chaîne de télévision Hír TV. Cette intervention télévisée a notamment été l’occasion de revenir sur la position hongroise vis-à-vis de la guerre russo-ukrainienne.

« Il s’agit d’une guerre russo-ukrainienne »

Viktor Orbán a déclaré : « il est tout à fait évident qu’en Hongrie, la partie nationale [l’alliance Fidesz-KDNP, ndlr.] dit qu’il s’agit d’une guerre russo-ukrainienne, et nous sommes hongrois,

nous aidons ceux qui en ont besoin, mais en même temps nous ne prenons aucune mesure qui pourrait mettre la Hongrie en difficulté.

[…] Nous restons du côté de la paix. Nous ne fournirons pas d’armes, nous n’enverrons pas de soldats et nous ne permettrons pas que des armes passent en Ukraine via la Hongrie ».

L’opposition entraînerait la Hongrie dans le conflit

Dans le même temps, le Premier ministre a estimé que l’opposition de gauche était « impliquée dans ce conflit » : « Ils ne voient donc pas un conflit qui est une guerre entre deux autres nations, mais un conflit dans lequel ils sont directement impliqués, et

ils pensent qu’il serait juste que la Hongrie s’implique dans ce conflit. Si elle le pouvait, la gauche enverrait des troupes, autoriserait le passage de cargaisons d’armes et enverrait même des armes dans le cadre de l’OTAN ».

A priori l’OTAN n’interviendra pas

Or, a poursuivi le chef du gouvernement : « La question est de savoir s’il y a quelque chose que nous ferons ensemble [dans le cadre de l’OTAN] et auquel tous les membres […] participeront. La réponse est non,

il n’y aura pas d’action de ce type, l’OTAN en tant qu’alliance de nations n’enverra pas de troupes et n’enverra pas d’armes ».

Viktor Orbán est également revenu sur les divergences de vues au sein de l’OTAN au sujet de l’actuelle guerre russo-ukrainienne :

« Il y a ceux qui, au sein de l’OTAN, veulent constamment entraîner l’OTAN dans ce conflit, contrairement à la position hongroise. Et la gauche hongroise, d’après ce que je peux voir, est plus en coopération avec eux,

des pays importants. Ils veulent satisfaire les pays importants qui préfèrent pousser l’OTAN dans ce conflit. Je ne peux donc pas rassurer le public hongrois en lui disant que la position de l’OTAN est irréversible une fois pour toutes ».

La Hongrie aidera toujours ceux qui sont dans le besoin

En ce sens, le Premier ministre hongrois a rappelé que son mandat était avant tout de se préoccuper des intérêts hongrois : « Des gens meurent, des pays sont réduits en miettes, les économies s’effondrent. Donc, ici, nous ne pouvons pas nous mettre à la place d’un des acteurs, mais nous devons faire comprendre que s’agissant de la Hongrie, […], nous avons des intérêts clairs,

nous avons des responsabilités, nous devons toujours aider ceux qui sont dans le besoin, et nous les aiderons, nous les aiderons au-delà de nos moyens. Si je regarde l’ensemble de l’aide européenne, c’est nous qui accueillons le plus grand nombre de réfugiés par rapport à notre population,

c’est nous qui pourvoyons au plus grand nombre de personnes, et nous avons déjà pourvu à plus que 5% de la population hongroise. Nous ne sommes donc pas une nation minable, nous sommes une grande nation qui fait ce qu’il faut sur le plan moral. Mais nous ne pouvons pas aider les Ukrainiens en déchirant la Hongrie ».

Contre l’extension des sanctions au domaine de l’énergie

Sur la question de l’extension éventuelle au domaine de l’énergie des sanctions contre la Russie, Viktor Orbán a rappelé que

« cela n’aidera pas que nous fermions le robinet russe de gaz et de pétrole et que l’économie hongroise s’arrête sous trois ou quatre jours ».

L’objectif, c’est le retour à la paix

En résumé, pour le Premier ministre hongrois : « Nous avons une position claire,

l’intérêt hongrois est en faveur de la paix, et je pense que c’est [aussi] dans l’intérêt à la fois des Ukrainiens et des Russes. Alors nous prônons la paix et disons qu’un cessez-le-feu serait nécessaire au lieu de poursuivre la guerre ».