Roumanie – Alors que l’Union européenne se focalise ces derniers jours sur la question d’un éventuel embargo sur le pétrole russe, la question du gaz est également d’actualité tandis que la Russie a fermé le robinet vers la Pologne et la Bulgarie, ainsi que Yamal, et que l’Ukraine se dit contrainte de réduire d’un tiers le transit de gaz russe vers l’Europe.
40% de dépendance vis-à-vis de la Russie
C’est dans ce contexte que les autorités de Bucarest entendent accélérer le processus devant la mener à une indépendance dans le domaine du gaz.
Actuellement, la Roumanie produit déjà 60% de ses besoins et importe les 40% restants depuis la Russie.
L’objectif est de couvrir ces 40% par des gisements sous-marins en mer Noire, un sujet que nous évoquions au mois de novembre 2021.
C’est ainsi que le Sénat roumain a approuvé, ce mercredi 11 mai, une proposition de loi visant à adapter la législation actuelle et permettre l’extension de l’exploration, du développement et de l’exploitation des champs pétroliers en haute mer. Ce texte doit encore être examiné par l’Assemblée nationale roumaine, ce qui devrait intervenir d’ici la fin du mois de juin.
Une alternative viable à l’horizon 2025-2026
Le consultant économique Adrian Negrescu, interrogé par Ziare.com, explique à ce sujet : « Le début des travaux d’exploitation en mer Noire par Romgaz et OMV Petrom prendra désormais 2 à 3 ans. Il s’agit d’un effort logistique de plusieurs milliards de dollars pour extraire du gaz au niveau souhaité dans la mer Noire.
Ce n’est qu’en 2025-2026 que la Roumanie pourra considérer la ressource gazière de la mer Noire comme une alternative viable à ce qu’elle exploite actuellement à partir des réserves du territoire national et en particulier de ce qu’elle importe de Russie ».