Hongrie/Serbie/Autriche – Le président serbe Aleksandar Vučić accueillait à Belgrade, ce mercredi 16 novembre, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et le chancelier autrichien Karl Nehammer pour un deuxième sommet trilatéral magyaro-austro-serbe.
Les trois hommes d’État ont bien entendu évoqué la candidature de la Serbie à l’Union européenne et considéré que celle-ci est dans l’intérêt de l’Europe, notamment dans le but d’optimiser la lutte contre l’immigration illégale, une lutte dans laquelle les autorités de Belgrade sont tout naturellement amenés à jouer un rôle clé compte tenu de la situation de la Serbie sur la route des clandestins. Ils ont ainsi convenu de renforcer la coopération de leurs trois pays en matière de protection des frontières et le Premier ministre hongrois a annoncé la création d’une force conjointe de protection des frontières :
« Nous sommes dans une communauté de destin, nous devons travailler ensemble, et Aleksandar Vučić est le meilleur partenaire serbe de l’histoire de la Hongrie. »
Ce faisant, le chef du gouvernement hongrois a rappelé que 250 000 tentatives de franchissement illégal de la frontière ont été déjouées cette année par la police hongroise et que la Hongrie avait dépensé 1,6 milliard d’euros pour la protection des frontières depuis 2015 – un effort que l’Union européenne n’a soutenu qu’à hauteur de 1,2 % seulement.
De son côté, le président serbe a expliqué que son pays souhaitait « pousser [ses] lignes défensives aussi loin que possible au sud, car c’est dans l’intérêt de l’Europe et de [Belgrade] », résumant son propos en disant :
« Nous ne voulons pas être un parking pour les migrants. »
Enfin, le chancelier autrichien a souligné que « le système européen a échoué » et que
« les différents États membres sont contraints de trouver des partenaires pour lutter contre l’immigration clandestine. »