Hongrie – La présidence tchèque du Conseil de l’UE vient d’adresser un courrier aux ambassadeurs des 27 États membres de l’UE pour les mettre en garde contre le fait que la « transphobie d’une seule délégation » menaçait la position européenne en tant que fer de lance de cette question au niveau mondial. Même si la Hongrie n’est pas expressément désignée, il est cependant assez clair que c’est elle qui est visée.
En effet, lors d’une réunion des ambassadeurs ayant eu lieu, ce mercredi 7 décembre, le représentant hongrois s’est déclaré opposé à ce que l’UE insiste en faveur d’un langage dit « inclusif » allant « au-delà de la binarité homme-femme » dans le cadre des négociations sur la biodiversité de la COP15 (qui se tient du 7 au 19 décembre 2022) à Montréal – une position que défendait une « nette majorité » d’États membres :
« Afin de maintenir notre crédibilité, l’UE, en tant que l’un des plus ardents défenseurs de l’égalité des sexes, ne devrait pas rester silencieuse sur cette question à Montréal. »
À cet égard, les représentants de 13 États membres se sont déclarés préoccupés par les « tentatives de saper la notion de genre ».
La position officielle de la Hongrie sur ces questions est effectivement très claire : Budapest « reconnaît et promeut l’égalité entre les hommes et les femmes » mais ne reconnaît pas l’éventualité de genres différents du sexe biologique. Par ailleurs, la Hongrie n’est pas le seul État membre ayant du mal à adopter l’idéologie du genre ; ainsi, le représentant de la Bulgarie a lui-aussi fait remarquer que la mention « tous les genres » étaient contraire à une décision de la Cour constitutionnelle de son pays.