Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Le chef d’État-major hongrois provoque un incident diplomatique avec la Pologne

Temps de lecture : 2 minutes

Hongrie/Pologne – Alors qu’en raison de la guerre russo-ukrainienne les relations traditionnellement bonnes entre Varsovie et Budapest se sont ostensiblement refroidies, le chef d’État-major de l’armée hongroise, Gábor Böröndi, vient de lancer un véritable pavé dans la mare en commettant une bévue à la Matovič

En effet, interrogé à la télévision hongroise au sujet de la présente guerre en Ukraine et de ses possibles répercussions, l’officier supérieur a voulu illustrer son propos en comparant la situation actuelle à celle de 1939, lorsque l’Allemagne hitlérienne avait attaqué la Pologne :

« Pensons à la Seconde Guerre mondiale

En 1939, la guerre germano-polonaise a commencé comme une guerre locale,

et quelle en a été la fin ?

L’escalade n’a pas été rattrapée – si je puis m’exprimer ainsi – à temps par un processus de paix,

ce qui a conduit à la Seconde Guerre mondiale. »

L’ambassadeur de Pologne à Budapest, Sebastian Kęciek, a rapidement réagit à ces propos, qu’il qualifie de choquants :

« Ces propos, qui pourraient être interprétés comme une accusation d’escalade et de complicité de mon pays dans le déclenchement d’un conflit mondial,

constituent pour nous une déformation inacceptable de l’histoire

et ne devraient sortir de la bouche de personne, en particulier du représentant d’un pays qui est notre proche allié. […]

Ce n’est pas l’absence de pourparlers de paix avec l’agresseur qui a conduit au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, mais la politique d’apaisement et de conciliation face aux exigences successives du Troisième Reich.

[…] Aujourd’hui, face à l’agression massive, non provoquée et illégale de la Russie contre l’Ukraine,

l’Europe devrait tirer les leçons de la Seconde Guerre mondiale et se montrer solidaire du bon côté de l’histoire, du côté de la victime

et non de l’agresseur. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons instaurer une paix durable en Europe. L’histoire ne doit pas être utilisée pour saper notre unité. »