Europe centrale – À l’occasion de la clôture de la présidence slovaque du Groupe de Visegrád et avant de passer le flambeau à son collègue tchèque, le Premier ministre slovaque par intérim, Ľudovít Ódor, a accueilli ses collègues du V4, lundi 26 juin, pour un sommet à Bratislava consacré notamment à l’immigration à l’heure où Bruxelles souhaite à nouveau imposer des quotas de migrants à tous les pays de l’Union européenne.
À ce sujet, les Premiers ministres hongrois et polonais, Viktor Orbán et Mateusz Morawiecki, sont d’accord pour rejeter ces velléités de la Commission européenne en faveur de la relocalisation des immigrants illégaux qui demandent l’asile une fois arrivés sur le sol européen. Ainsi, le chef du gouvernement polonais a déclaré à ce sujet : « Les pays du V4 ont relevé le défi de l’accueil des réfugiés de guerre et c’est pourquoi aujourd’hui, le thème de l’approche de la migration nous unit beaucoup. […] Nous montrons très clairement que
ce sont les frontières extérieures de l’Union européenne qui doivent être protégées,
que l’on ne peut pas soutenir les organisations de contrebande, les passeurs, parce que c’est absolument immoral, et que l’on ne peut pas soutenir en même temps les organisations terroristes. […]
Nous n’acceptons aucun quota, aucune répartition des migrants et nous affirmons très clairement que l’Europe doit disposer de mécanismes pour se protéger des migrations extérieures. »
De son côté, Viktor Orbán, pour qui « il existe une solution à la migration, mais l’UE ne veut pas la mettre en œuvre », a abondé dans le même sens :
« Si nous disions que seules les personnes ayant suivi la procédure et reçu l’autorisation d’un État membre pour entrer dans l’UE seraient autorisées à le faire, nous serions sortis de ce pétrin. […]
Il faut dire que l’ensemble de la proposition telle qu’elle se présente est légère de la part de la Commission et, de l’avis de la Hongrie, impropre à la négociation sous cette forme. »
Par ailleurs, le Premier ministre slovaque Ľudovít Ódor a souligné la nécessité de communiquer avec les pays d’origine et de transit des migrants ainsi que de protéger plus efficacement ses propres frontières, tandis que Petr Fiala a rappelé à juste titre que les systèmes de quotas ne fonctionnent pas.
En guise de conclusion, le Premier ministre polonais a également résumé comme suit la coopération fructueuse entre les quatre pays d’Europe centrale : « Nous ne nous concentrons pas sur [nos] différences, mais nous essayons de trouver ce qui nous unit, ce qui renforce nos pays, ce qui fait que 1+1+1+1 est égal à 5 ou 6.
Cela nous permet de mieux faire entendre notre voix à Bruxelles et de mieux nous faire entendre et écouter au niveau international. »