Skip to content Skip to sidebar Skip to footer

Sommet des chefs d’État du Groupe de Visegrád à Prague

Temps de lecture : 3 minutes

Tchéquie – Le président tchèque Petr Pavel a accueilli, mercredi 22 novembre, ses homologues du groupe de Visegrád – Katalin Novák (Hongrie), Andrzej Duda (Pologne) et Zuzana Čaputová (Slovaquie) – pour un sommet des chefs d’État du V4 qui s’est tenu au château de Prague dans le quartier de Hradčany.

Comme la présidente slovaque, l’a fait savoir sur X, les discussions entre les quatre présidents ont essentiellement porté sur « la coopération pratique, les contacts interpersonnels et la résilience économique » ainsi que sur les projets financés par le Fonds international de Visegrád – que Katalin Novák a proposé de porter de 10 millions à 20 millions d’euros –, tout en évoquant, actualité oblige, les questions de l’Ukraine et du Proche-Orient.

Contre l’immigration illégale

Dans son bref compte-rendu publié sur Facebook, la présidente hongroise a rappelé que les quatre chefs d’État sont « tous d’accord pour dire que nous devons nous attaquer à la pression croissante de l’immigration illégale et protéger la sécurité de l’Europe centrale contre la menace du terrorisme. » Elle a également « attiré l’attention [de ses homologues] sur

l’injustice que représente le fait que certains États membres [dont la Hongrie et la Pologne] ne reçoivent pas les fonds européens auxquels ils ont légitimement droit. »

Outre la proposition de « doubler le budget du Fonds de Visegrád », Mme Novák a plaidé pour « une coopération énergétique plus étroite et le développement des infrastructures de transport entre [les] pays [du V4] ».

L’Europe centrale doit devenir l’un des centres cérébraux de l’Europe

De son côté, la présidente slovaque, dont ce fut le dernier sommet du V4, a rappelé les pays du Groupe de Visegrád ont « beaucoup en commun […] en tant que voisins et pays de la même région » et que même s’ils sont « en désaccord sur un certain nombre de valeurs, de questions politiques ou géopolitiques, [ils sont] unis par de solides contacts interpersonnels, des liens commerciaux, mais aussi par les défis auxquels [ils doivent] faire face » :

« L’un des instruments les plus visibles de notre coopération, qui renforce les liens entre les peuples et entre les sociétés civiles, est le Fonds international de Visegrád. Il a soutenu des milliers de projets civiques et communautaires réussis, des initiatives culturelles, des échanges universitaires, mais aussi des réformes dans nos pays, ainsi qu’au-delà de leurs frontières, dans les Balkans occidentaux, en Ukraine ou en Moldavie.

Sa contribution peut être d’autant plus importante qu’elle répond aux besoins et aux défis les plus pressants du moment. […] Nos pays ont connu une transformation réussie vers une économie de marché dans la période relativement courte qui a suivi la chute du communisme, mais jusqu’à présent, ils ont plutôt été, au sens figuré, les usines et les ateliers de l’Europe. Dans les décennies à venir, nous devons devenir l’un de ses centres cérébraux. » C’est pourquoi Mme Čaputová a présenté à ses partenaires du V4 « ce que la Slovaquie, qui a adopté cette année une stratégie nationale pour la recherche, le développement et l’innovation à l’horizon 2030, prévoit de faire dans ce sens. »

Retour aux racines de la coopération du V4

De son côté, Petr Pavel a souligné que la présidence tchèque du V4 « s’efforce de revenir aux racines de la coopération de Visegrád, aux principes de liberté et de démocratie, aux relations de bon voisinage et à l’alliance européenne et transatlantique. […] Nous devons savoir où nous avons des intersections, où nous pouvons travailler ensemble, [et] où nous différons. Le sommet a également joué un rôle important à cet égard. » Le président tchèque a également souligné l’importance du fonds international de Visegrád qui « permet aux étudiants et aux chercheurs d’échanger des connaissances et de connecter la société civile » :

« Nous négocions l’expansion des activités vers l’Ukraine et, à l’avenir, vers d’autres pays du Partenariat oriental et des Balkans occidentaux. »

« Soutenir l’Ukraine est essentiel pour notre sécurité »

Par ailleurs, les quatre chefs d’État du V4 ont réitéré leur soutien à l’Ukraine, car, selon Petr Pavel « soutenir l’Ukraine est essentiel pour notre sécurité » : « La Russie doit être tenue responsable des vies humaines perdues et des dommages causés à l’Ukraine.

Nous devons donc continuer résolument à soutenir l’Ukraine et ses citoyens de toutes les manières possibles, c’est dans notre intérêt. »

À ce propos, le président polonais a souligné que « l’Ukraine a également besoin d’un soutien continu » et qu’il « est également nécessaire de mobiliser les alliés pour qu’ils continuent à fournir une assistance, y compris aux réfugiés ukrainiens ».