Ces 6 nations européennes déclenchent une course à l’armement et propulsent la production de 50 à 350 véhicules militaires par an

BAE Systems se prépare à une commande de plusieurs centaines de véhicules de combat CV90, attendue au deuxième trimestre 2026. Cette commande pourrait inclure jusqu’à six nations européennes, selon Peter Nygren, directeur du développement commercial de la filiale BAE Systems Hägglunds en Suède. Ces véhicules, reconnus pour leur robustesse et leur efficacité, sont déjà utilisés dans plusieurs pays européens. Cependant, la capacité de production actuelle devra être augmentée pour répondre à cette demande sans précédent.

Un projet d’envergure européenne

La Suède, la Finlande, la Norvège, la Lituanie, l’Estonie et les Pays-Bas ont convenu d’explorer une acquisition conjointe des CV90. Ce projet ambitieux repose sur le niveau de standardisation que ces pays sont prêts à adopter. Bien que les spécifications soient déjà alignées entre les trois pays scandinaves et la Lituanie, la participation de toutes les nations reste incertaine. Selon Peter Nygren, cette commande pourrait devenir la plus importante jamais enregistrée par BAE Systems Hägglunds.

« Nous ne savons toujours pas exactement quelles nations feront partie du projet final », a déclaré Nygren.

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Cette initiative de coopération illustre la volonté croissante des pays européens de mutualiser leurs ressources pour renforcer leur défense collective. En effet, l’union autour d’équipements standardisés pourrait faciliter les interventions conjointes en cas de besoin.

Les caractéristiques du CV90

Le CV90, dans sa dernière version MkIV, affiche un poids brut maximal de 38 tonnes métriques. Sa conception le rend résistant aux ogives à charge creuse, un atout majeur sur le champ de bataille moderne. Les performances du CV90 ont été saluées en Ukraine, où il a été comparé favorablement aux véhicules de combat vieillissants d’origine soviétique. Cette robustesse expliquée par une armature renforcée, permet une meilleure protection des troupes lors des opérations offensives.

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Les prix des CV90 varient en fonction des variantes, mais les récents contrats conclus avec des pays comme la République tchèque, le Danemark et la Suède indiquent un coût moyen de 9,5 à 13 millions de dollars par unité. Cette disparité s’explique par les différentes configurations et les équipements spécifiques intégrés selon les besoins des utilisateurs.

Augmentation des capacités de production

Pour répondre à la demande croissante, BAE Systems investit massivement dans l’augmentation de la production de CV90. La société a déjà dépensé près de 200 millions de dollars sur un investissement total de 300 millions de dollars. L’objectif est de passer de 50 véhicules produits annuellement en 2020 à 250 d’ici 2026. Un projet d’expansion prévoit même d’atteindre 350 unités par an dans les années à venir. Pour ce faire, une troisième ligne de soudage sera ajoutée au site de production en Suède.

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« Les clients sont très clairs, le délai de livraison est prioritaire », a souligné Nygren.

Cette stratégie vise également à diversifier la chaîne d’approvisionnement pour éviter une dépendance excessive à un fournisseur unique pour certains systèmes.

Perspectives internationales et nouveaux marchés

BAE Systems Hägglunds considère l’extension de son marché au-delà des frontières européennes. Le Brésil est cité comme un client potentiel, avec des discussions sur un éventuel transfert technologique pour produire localement des composants du CV90. Cette approche viserait à adapter le produit aux besoins spécifiques du marché brésilien tout en renforçant les liens industriels entre les deux pays.

Face à cette expansion, Nygren a réitéré l’importance de stabiliser d’abord la production actuelle avant d’envisager de nouveaux partenariats. L’accent est mis sur la fiabilité des livraisons et la satisfaction des clients existants avant de s’engager sur de nouveaux marchés.

La commande imminente de CV90 par plusieurs pays européens marque un tournant significatif pour BAE Systems Hägglunds. Ce projet pourrait redéfinir le paysage de la défense en Europe et au-delà. Comment cette coopération influencera-t-elle les futures politiques de défense des nations participantes ?

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