Par Olivier Bault.
Voici qui va susciter de nouvelles attaques contre la Pologne qui, comme la Hongrie, n’a pas peur de défendre les vraies valeurs européennes. La Commission des Affaires européennes de la Diète polonaise (la chambre basse du parlement polonais) vient de rendre un avis négatif sur les conclusions du Conseil européen du 16 juin 2016 sur l’égalité de traitement à l’égard des personnes LGBTI. Des conclusions qui, une fois de plus, cherchent à créer des droits spéciaux en faveur des membres du lobby LGBT, au détriment des libertés de pensée, d’expression, de conscience et d’éducation. L’avis négatif de la commission de la Diète polonaise est une initiative des nationaux-démocrates membres du parti Kukiz’15 et du parti catholique, conservateur et pro-vie Prawica Rzeczpospolitej de l’ancien président de la Diète Marek Jurek, aujourd’hui député au Parlement européen élu sur les listes du PiS. Mais cet avis négatif a aussi reçu le soutien des députés du PiS, ce qui a permis son adoption à 15 voix contre 5, selon les informations qui nous ont été transmises par Marek Jurek lui-même. L’initiative du Conseil européen en faveur du lobby homosexualiste a donc toutes les chances d’être rejetée par le parlement polonais.
Voici le texte de l’avis négatif de la Commission des Affaires européennes de la Diète polonaise, adopté le 19 octobre :
« La Commission des Affaires européennes de la Diète de la République de Pologne évalue de manière très critique les Conclusions du Conseil européen « sur l’égalité de traitement à l’égard des personnes LGBTI » adoptées le 16 juin 2016.
Ce document, sur le fond et sur le plan des concepts utilisés, est un soutien évident aux revendications du mouvement homosexuel politique. La protection des personnes qui, du fait de leurs penchants homosexuels, pourraient être confrontées à des comportements portant atteinte à leur dignité humaine ou à leurs droits civiques doit se faire et se fait dans le cadre des règles de droit générales. On ne doit en revanche pas présenter la réprobation morale des actes homosexuels et des opinions ou actions sociales qui cherchent à justifier ces actes comme une forme de discrimination ou de phobie. On ne doit pas non plus imposer par cette voie des changements révolutionnaires dans le droit ou l’enseignement public, en présentant toute opposition à de tels changements comme de la « discrimination ». Les mesures de ce type débouchent en effet sur des cas réels de violation de nombreux droits civiques, comme la liberté de conscience et la liberté d’éducation.
La Commission exprime sa ferme conviction que la Pologne doit, au niveau international, défendre les droits de la famille et les valeurs sur lesquelles se fondent la vie et le statut social de la famille monogame. »