Hongrie
- La Hongrie introduit le « certificat d’immunité », sorte de passeport Covid.
- Selon le premier ministre Viktor Orbán, la perspective d’une réouverture des commerces est à l’heure actuelle imprédictible.
- La Hongrie et la Pologne attaquent en justice le mécanisme de conditionnalité qui lie les fonds européens à une évaluation du respect de l’état de droit.
- Le Pape François, en visite pontificale en Irak, y a rencontré ce dimanche 7 mars à Mossoul le secrétaire d’État hongrois Tristan Azbej qui a alors invité le Saint-Père à participer au 52e Congrès eucharistique international au mois de septembre à Budapest, une invitation que le Pape a accepté, ainsi que le cardinal et archevêque d’Esztergom-Budapest, Péter Erdő, l’a annoncé ce lundi 8 mars : « Nous espérons que sa visite sera un grand encouragement et une confirmation spirituelle pour nous tous et pour les futurs participants au Congrès eucharistique », a poursuivi Mgr. Erdő.
- Dans une déclaration publiée ce lundi 8 mars, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a reproché aux instances européennes de ne pas prendre suffisamment de mesure contre l’immigration illégale et la consommation de drogues. « Malheureusement, nous constatons que Bruxelles ne soutient pas seulement l’immigration illégale, mais favorise également la consommation de drogues, ou du moins souhaite la rendre plus facile, le cannabis ayant été récemment reclassé à l’ONU comme substance non-dangereuse ».
- Dans un entretien publié ce mardi 9 mars par l’agence de presse italienne ANSA, le leader de la Ligue (Italie), Matteo Salvini, a déclaré travailler « à la création d’un nouveau groupe européen, […] en contact avec les Polonais et les Hongrois » et démenti les rumeurs d’adhésion de la Lega au PPE libéral que le Fidesz vient de quitter. « L’entrée au PPE n’est pas à l’ordre du jour. Il faut quelque chose de nouveau: un certain type d’Europe est incapable de répondre aux urgences ».
- Le chef du Centre hongrois de recherche en sciences naturelles (ELKH), Miklós György Keserű, a déclaré que la Hongrie serait bientôt en mesure de produire massivement le favipiravir, un médicament anti-coronavirus. « Le développement du favipiravir hongrois a plusieurs objectifs. Il s’agit notamment de la fourniture continue de soins aux patients hongrois, » a-t-il ainsi expliqué.
- En visite à Jérusalem avec son homologue tchèque Andrej Babiš, le premier ministre hongrois Viktor Orbán y a convenu avec le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahou, que la Hongrie s’associerait à l’initiative israélienne de « carte verte », un passeport vaccinal international. M. Orbán y a notamment déclaré qu’Israël était devenu « le champion du monde dans la lutte contre la pandémie », louant la « gouvernance politique [israélienne] efficace, condition préalable au succès de la lutte contre la pandémie de coronavirus ». En Israël, 54,5% de la population a déjà reçu la première piqûre du vaccin anti-covid Pfizer-BioNTech, tandis que 43% ont déjà reçu la piqûre de rappel. Les citoyens hongrois vaccinés pourront librement voyager en Israël.
- Un porte-parole de la police hongroise a annoncé ce jeudi 11 mars qu’un réseau de passeurs syriens venait d’être démantelé, lequel avait notamment contribué à acheminer des migrants illégaux vers l’Autriche, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suède au cours de l’hiver 2019.
- La vice-présidente de la Commission européenne, Margaritis Skinas, a déclaré ce vendredi 12 mars que « les vaccins qui ne sont pas autorisés par l’Agence européenne du médicament ne [seront] pas pris [en compte pour le passeport vaccinal européen] car ils ne sont pas soumis aux règles de responsabilité de l’UE ou à la procédure d’assurance qualité ». Si tel devait être effectivement le cas, cela pourrait poser un problème à de nombreux citoyens et résidents hongrois s’étant fait vaccinés avec les vaccins russe ou chinois et actuellement non homologués par l’UE.
- Le député européen Katalin Cseh (Momentum) a annoncé ce samedi 13 mars sur Facebook que l’actuelle opposition, si elle gagne les prochaines élections législatives du printemps 2022, entendait remplacer le forint par l’euro dès 2023. « En raison de la politique préjudiciable du gouvernement [Orbán], le forint chute depuis longtemps. Aujourd’hui, il ne reste qu’une seule solution : passer à l’euro en Hongrie, ce qui non seulement protégera les avoirs des gens, mais assurera également le rattrapage et la stabilité financière de l’économie hongroise », affirme-t-elle en se référant notamment au programme de Momentum.
- Deux jeunes chimistes hongroises inventent un procédé de compostage du plastique. En parallèle, la Hongrie va interdire cet été les plastiques à usage unique.
Pologne
- Selon les chiffres publiés le 6 mars par l’agence européenne Eurostat, la Pologne est désormais le pays de l’UE avec le plus faible taux de chômage (3,1%), devant la Tchéquie (3,2%), les Pays-Bas (3,6%), Malte (4,4%) et l’Allemagne (4,6%). Pour ce qui est du V4, la Hongrie et la Slovaquie affichent respectivement un taux de chômage de 4,9% et 7,2%.
- La République française s’ingère dans la politique polonaise en utilisant le lobby LGBT.
- Le vice-ministre polonais de la Santé, Waldemar Kraska, a annoncé le 6 mars sur PolsatNews que la Pologne était prête à accueillir des patients tchèques du covid. Cette annonce fait suite à la demande d’aide adressée par les autorités tchèques à la Pologne, à l’Allemagne et à la Suisse en raison de la situation tendue dans les hôpitaux du pays. « Dans ces moments difficiles, il est nécessaire d’aider nos voisins. Nous, en tant que Pologne, avons fait cette déclaration et nous sommes prêts à l’accomplir, même si la situation dans notre pays est également difficile. Cependant, je pense que la République tchèque est dans une situation pire que la Pologne », a ainsi déclaré M. Kraska. « Nous avons réservé les hôpitaux qui aideront. Les Slovaques et les Tchèques soulignent que ce sont des patients qui, malheureusement, ont besoin de soins avec des ventilateurs, ce qui signifie qu’ils sont dans un état très grave ». La Pologne a déjà pris en charge trois patients slovaques.
- Les autorités polonaises ont décidé de reprendre l’exploitation forestière dans la forêt de Białowieża – un parc naturel renfermant une des dernières forêts primaires d’Europe et situé à cheval sur la frontière polono-biélorusse. L’exploitation forestière y avait été suspendue en 2018 après un arrêt de la Cour européenne de justice considérant que la Pologne enfreignait la législation européenne en y abattant des arbres centenaires. De son côté, le gouvernement polonais argue de la nécessité de dégager les chemins et de lutter contre les scolytes de l’épinette, des coléoptères parasites.
- Dans le contexte du débat actuel parfois houleux sur l’avortement en Pologne, des associations pro-vie viennent de lancer une vaste campagne d’affichage à travers le pays montrant notamment l’image d’un fœtus avec des slogans tels que « J’ai 11 semaines », « Je compte sur vous et j’ai confiance en vous », « Je suis éco » ou « Protéger la vie».
- Conséquence directe de la décision du gouvernement polonais de sortir du charbon d’ici 2049, la centrale d’Ostrołęka C (Mazovie) en construction, est déjà en cours de démantèlement avant même d’être achevée : un site relancé en 2015 suite à l’arrivée du PiS au pouvoir – alors favorable à la relance du charbon –, où l’État polonais aura finalement investi 1,5 milliards de zlotys (soit 330 millions) en pure perte, « un monument de stupidité et de mauvaise gestion », explique Marcin Kierwiński, un député d’opposition libérale de la Coalition civique (KO), tandis que l’ancien ministre de l’énergie, Krzysztof Tchórzewski (PiS), explique que cet investissement était « basé sur l’hypothèse que l’industrie de l’électricité au charbon en Pologne fonctionnerait jusqu’en 2060 », or, entretemps, le gouvernement a décidé de sortir plus tôt du charbon. « Accélérer [cette] transformation […], c’est dépenser de l’argent pour un climat plus sain en Pologne. [Et non pas] gaspiller de l’argent », souligne ainsi M. Tchórzewski.
- La Biélorussie expulse un consul polonais suite à une commémoration des « soldats maudits ».
Slovaquie
- Selon une enquête réalisée au mois de février par Focus Agency et publié ce lundi 8 mars, 55% des Slovaques se déclarent prêts à se faire vacciner avec le vaccin américano-allemand BioNTech, contre 35% qui y sont réticents. 53% des personnes interrogées ont également déclaré être prêtes à se faire inoculer le vaccin russe Spoutnik V.
- Le directeur du Musée national slovaque, Branislav Panis, a appelé ce lundi 9 mars à ce que le château de Krásna Hôrka, situé près de Rožňava dans l’est du pays et incendié en 2012, soit rénové dès que possible. Le gouvernement slovaque a alloué en 2019 un budget de 35 millions d’euros pour cette rénovation qui devrait s’achever avant le 10 octobre 2023, date prévue pour la réouverture au public.
Tchéquie
- Le premier ministre tchèque Andrej Babiš a proposé ce lundi 8 mars que les épreuves du baccalauréat soient complètement supprimées cette année en raison de l’épidémie de coronavirus, envisageant même cette suppression de manière générale, estimant que cet examen n’avait plus de raison d’être. De son côté, le ministère tchèque de l’Éducation a précisé qu’aucune décision n’avait encore été prise à ce sujet.
- Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Tomáš Petříček, a déclaré ce mardi 9 mars que la Tchéquie n’envisage pas a priori d’introduire un passeport vaccinal tchèque spécifique, préférant que cela soit réglé au niveau de l’Union européenne. « Notre priorité n’est pas de fixer des conditions discriminatoires. […] En outre, les données personnelles doivent être parfaitement sécurisées et, idéalement, le système devrait enregistrer la maladie. […] La priorité est d’en faire une solution européenne. Si cela ne se produit pas, nous sommes prêts à négocier avec les voisins de la région ». Le premier ministre tchèque Andrej Babiš s’est rendu vendredi en Israël avec son homologue Viktor Orbán pour discuter du modèle israélien en la matière.
- Un groupe d’opposants tchèques aux mesures anti-Covid a enregistré le vendredi 5 mars le nouveau parti politique Otevřeme Česko (Nous ouvrirons la Tchéquie) avec l’intention de se présenter aux élections législatives du mois d’octobre prochain. Cette initiative Chcípl Pes a déjà organisé plusieurs manifestations, appelé à la réouverture des magasins, restaurants et autres lieux fermés en raison de la pandémie et critiqué vivement ces mesures de fermetures comme étant inefficaces et coûteuses. Parmi les membres éminents du nouveau parti, on trouve notamment l’ancien ministre des Finances, Vlastimil Tlusty. Un de ses principaux objectifs est de restaurer « la liberté et la responsabilité personnelles ».
- Les députés tchèques ont approuvé ce mardi 9 mars un amendement constitutionnel instituant « le droit de défendre sa propre vie ou celle d’autrui, même avec une arme », faisant suite à une pétition signée par 102 000 citoyens à travers le pays et à un texte déjà approuvé au Sénat. Cet nouvelle disposition doit encore être approuvée par le Conseil constitutionnel de la République tchèque.
- Le président tchèque s’oppose à la politique vaccinale menée par le ministre de la santé et qui exclut le vaccin russe.
- Selon une vidéo diffusée sur YouTube, deux policiers auraient agressé un homme devant son jeune enfant ce mercredi 10 mars dans la ville de Uherské Hradiště (sud-est de la Moravie) parce que celui-ci ne portait pas de masque FFP2 (obligatoire depuis le 1er mars) alors qu’il se promenait dans la rue. Les deux policiers ont été suspendus pour le temps de l’enquête. D’autres vidéos de ce genre se multiplient.