Tchéquie, Prague – Le Premier ministre tchèque a annoncé de façon inattendue que son gouvernement allait démissionner suite aux relations commerciales inexpliquées de son rival en vue des prochaines élections, Andrej Babiš, le ministre des Finances du pays et un riche homme d’affaires.
Le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka a déclaré mardi 2 mai qu’il démissionnerait plus tard cette semaine avec l’ensemble du gouvernement suite à une dispute avec le ministre des Finances Andrej Babiš au sujet de ses activités commerciales passées.
Sobotka a déclaré qu’il y avait des soupçons que le ministre des Finances, Andrej Babiš, le deuxième homme le plus riche du pays, ait évité de payer des impôts dans le passé et qu’il ait utilisé des échappatoires juridiques pour émettre des obligations exonérées d’impôts.
Babiš est le chef d’un mouvement centriste, bâti sur un message anti-corruption, qui est un favori pour gagner le scrutin des 20 et 21 octobre, lui donnant l’opportunité de devenir premier ministre de Tchéquie.
Les sociaux-démocrates de Sobotka sont loin derrière selon les sondages. Les démocrates-chrétiens sont eux le troisième membre de la coalition créée en 2014.
Sobotka a expliqué qu’il serait possible de renvoyer Babiš, mais cela signifierait que son rival bénéficierait de plus de temps pour faire campagne avant le vote.
« Je ne peux pas, en tant que premier ministre, assumer la responsabilité d’une situation où une personne dont le passé n’est pas clair est au poste de ministre des Finances », a déclaré Sobotka aux journalistes.
« C’est la raison pour laquelle j’opte pour la seule solution raisonnable disponible, et c’est la démission du gouvernement », a déclaré Sobotka lors d’une conférence de presse précipitée. « La confiance du public en la politique est en jeu », a déclaré Sobotka.
Le premier ministre a déclaré que cette démarche donnerait à la coalition une chance de former à nouveau un gouvernement, mais sans Babiš. La possibilité existe également que le parlement appelle à des élections anticipées, si les partis au pouvoir et ceux d’opposition présents au parlement en conviennent.
Sobotka a annoncé rencontrer le président Zeman cette semaine afin de convenir du moment de la démission. Le président devra également choisir le prochain premier ministre.