Tchéquie, Prague – Les représentants des pays d’Europe centrale se sont réunis de nouveau pour faire respecter leur plan contre la migration massive en Europe.
Le lundi 19 juin, des représentants des pays de la Coopération de défense d’Europe centrale (CEDC) – Tchéquie, Slovaquie, Hongrie, Autriche, Slovénie et Croatie – se sont réunis pour engager une coopération plus étroite dans la lutte contre la migration illégale par l’utilisation de moyens civils et militaires en commun.
Lors de la réunion, les participants ont émis une brève déclaration qui se félicite du Plan d’action conjoint et demande aux ministres de l’Intérieur des pays impliqués de le finaliser dans les plus brefs délais. La déclaration prend note de l’évaluation commune de la situation, favorisant la mobilisation rapide et conjointe des capacités civiles, policières et militaires des pays de la Coopération et déclare que la tâche la plus importante est la protection des frontières extérieures de l’UE et l’élimination des causes profondes de l’émigration dans les pays d’origine.
La déclaration souligne que les pays membres de la CEDC sont prêts à renforcer leur coopération et, le cas échéant, à fournir une assistance mutuelle dans l’intérêt de la gestion de la crise migratoire. La déclaration souligne également l’importance de préserver la stabilité dans les Balkans occidentaux.
L’Europe centrale résiste fermement à la redistribution des migrants
Cette coopération étroite vient en même temps que de nouvelles déclarations fortes de la part de Viktor Orbán, alors qu’il poursuit son bras de fer avec Bruxelles sur le sujet depuis 2 ans.
Avant la réunion sur deux jours à Bruxelles, le premier ministre hongrois a déclaré à la presse que les Etats membres de l’Europe occidentale souhaitent «se débarrasser des migrants qu’ils ont laissé entrer sans justification» en les distribuant entre les pays, comme la Hongrie, qui se sont protégés et ont refusé de laisser entrer les migrants.
Il a déclaré qu’il s’attendait à ce que les Etats membres parviennent à un consensus sur cette question, en faisant valoir que la plupart d’entre eux sont d’accord avec une proposition visant à créer des camps de réfugiés le long des frontières nord et sud de la Libye, où les migrants économiques devraient être séparés des réfugiés. Ces camps devraient également être l’endroit où les migrants sont enregistrés, soumis à un contrôle anti-terroriste, a-t-il ajouté. Une fois que ces procédures sont prises en charge, seuls ceux dont les identités sont confirmées et qui sont connus pour ne pas constituer un risque de sécurité seront autorisés à mettre les pieds en Europe, a déclaré Orbán.
Une position avec laquelle le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz est d’accord. Le mardi 13 juin, il a de nouveau déclaré à la presse sa volonté de conclure des accords avec l’Egypte et la Tunisie pour amener les personnes interceptées en Méditerranée dans des centres d’accueil de réfugiés spécialement établis dans ces pays.
L’Europe centrale ne négociera pas sur les migrants, l’immigration pouvant être contrôlée si volonté il y a
Outre les nombreuses déclarations de différents ministres de tous les pays V4 visant à informer les élites occidentales que les pays d’Europe centrale préfèrent faire face à des sanctions que de recevoir des migrants, les dirigeants d’Europe centrale ont clairement indiqué qu’aucune négociation sur la question migratoire n’aurait lieu.
Au cours de la cérémonie de serment de 1.206 agents de police des frontières sur la place des héros de Budapest, Viktor Orbán a déclaré que la Hongrie est le premier pays à prouver que «la migration, jusqu’à présent censée être incontrôlable, peut être contrôlée, stoppée et inversée».
Le premier ministre Orbán a également déclaré que, à moins qu’un pays n’ait un contrôle de ses frontières et une « police frontalière courageuse », il n’y aura « aucun bien-être, sécurité, ordre ou développement, mais seulement l’incertitude, la peur, le chaos, la colère et les camions qui roulent dans les foules ».
Après la consultation populaire à succès initiée par le gouvernement hongrois, Viktor Orbán est le politicien disposant du plus d’arguments contre le projet des élites occidentales: « Les pays qui expérimentent actuellement la création d’Eurabia – c’est-à-dire le mélange des restes de cultures islamique ou chrétienne – devront à présent admettre que ce n’est pas seulement le gouvernement hongrois qui ne veut pas prendre part dans de telles expérimentations, mais que le peuple hongrois l’a déclaré de toutes les façons possibles à chaque occasion ».