Hongrie
- Le Comité olympique hongrois (Magyar Olimpiai Bizottság, MOB) ayant décidé le 9 juillet à l’unanimité que seuls les athlètes vaccinés contre le covid serait autorisés à participer aux Jeux olympiques de Tokyo, la kayakeuse hongroise d’origine autrichienne Julia Schmid a annoncé renoncer à sa participation. « Julia Schmid, qui dispose d’un quota réattribué en kayak de slalom, a annoncé qu’elle ne participera pas aux Jeux olympiques. Le Comité olympique hongrois retirera donc son inscription à la compétition qui débutera le 28 juillet, » indique le MOB dans un communiqué. Julia Schmid aurait été la première athlète à représenter la Hongrie en slalom kayak-canoë aux Jeux olympiques.
- Le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, a fait savoir ce mardi 20 juillet que la Commission européenne n’approuverait le plan de relance hongrois qu’après que les autorités de Budapest aient procédé à une réforme judiciaire et garanti que les affaires de corruption feront l’objet d’enquêtes. De son côté, le ministre hongrois de la Justice, Judit Varga, a dénoncé un acte de « chantage » de la part de la Commission en raison de la loi de protection des mineurs que Bruxelles considère comme hostile à la communauté LGBT.
- Le ministre hongrois des Affaires étrangères Péter Szijjártó a dénoncé le 12 juillet à Bruxelles le pouvoir d’entreprises technologiques comme Google, Facebook et Twitter « de restreindre ou d’étendre la capacité d’un candidat politique à atteindre les électeurs » : « Permettre à ces entreprises de décider quels politiciens peuvent utiliser des canaux plus larges et plus étroits pour atteindre l’électorat serait dangereux et antidémocratique […] De même, il serait dangereux qu’ils décident quels politiciens sont autorisés à communiquer et s’ils étaient chargés de déterminer les fausses nouvelles des vraies nouvelles ». La cour de Szeged a d’ailleurs donné raison en première instance au président du parti nationaliste Mi Hazánk dans son procès contre Facebook pour censure abusive, condamnant le géant états-unien à payer 100 millions de forint de dédommagement (env. 275 000 euros).
- Des dissidents de la Coalition démocratique (Demokratikus Koalíció, DK) de l’ancien premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsány, ont annoncé ce mercredi 21 juillet la fondation d’un nouveau parti politique d’opposition en Hongrie, le Vrai Parti démocrate (Valódi Demokrata Párt, VD) qui se présentera aux élections législatives de 2022. Le président du nouveau parti est István András Iván, un ingénieur de 67 ans, conseiller du 3ème arrondissement de Budapest (Óbuda).
- Suite aux « révélations » du site Direkt36 de ce lundi 19 juillet, selon lesquelles plusieurs personnalités hongroises auraient été espionnées au moyen d’un logiciel israélien, les autorités hongroises ont démenti ces allégations. Ainsi, le ministre de l’Intérieur, Sándor Pintér, a déclaré en réponse au député socialiste Attila Mesterházy : « Depuis le 29 mai 2010, les services de sécurité nationale hongrois n’ont pas effectué et n’effectueront pas de surveillance illégale. Ma déclaration est étayée par les résultats des inspections effectuées. Je suis prêt à répondre à vos questions spécifiques lors d’une séance à huis clos de la Commission de sécurité nationale du Parlement […] La Hongrie est un État démocratique régi par l’état de droit et, à ce titre, elle a toujours agi et agi conformément à la législation en vigueur pour tous. En Hongrie, les organismes publics autorisés à utiliser des appareils dissimulés sont régulièrement inspectés par des institutions gouvernementales et non gouvernementales ». De son côté, le ministre hongrois de la Justice, Judit Varga, a déclaré : « En Hongrie, comme dans tout état de droit constitutionnel ordonné, les activités des services secrets sont séparées de la politique. Les décisions des services secrets sont prises sur une base professionnelle, et non sur la base d’intérêts politiques ». Le parquet régional de Budapest a ordonné une enquête sur cette affaire.
- Le ministre hongrois de la Justice, Judit Varga, a vivement critiqué le rapport 2021 de la Commission européenne sur l’état de droit publié ce mardi 20 juillet : « C’est exactement ce à quoi nous, nous attendions. La Commission européenne a publié un ensemble de rapports sur l’état de droit biaisés et politiquement motivés qui incarnent le double standard […] De plus, la loi hongroise sur la protection de l’enfance a été visée. À leur avis, la Hongrie n’est pas un État régi par la primauté du droit à l’heure actuelle, précisément parce que nous protégeons les droits des enfants et des parents au plus haut niveau. Leur problème est que nous n’autorisons pas les militants LGBTQ et toute propagande sexuelle dans les écoles et les jardins d’enfants hongrois […] Le chapitre sur la Hongrie contient non seulement une image déformée de la Hongrie d’une certaine manière, mais cite également l’opinion d’ONG de la même conviction sans aucune base professionnelle ».
- Samedi 24 juillet s’est tenue sans encombre la gay pride de Budapest avec une participation record selon les organisateurs qui dénombraient 30 000 participants.
Pologne
- S’exprimant ce vendredi 16 juillet sur la chaîne privée TVN24 pour son premier entretien télévisé depuis son retour sur la scène politique polonaise où il vient de reprendre la tête d’une Plate-forme civique (PO) en fort déclin, l’ancien premier ministre polonais et ancien président du Conseil européen, Donald Tusk, a renoué avec un ancien thème de sa formation politique, prétendant que le PiS entend organiser un « Polexit », et a réaffirmé qu’il « ferait tout » pour maintenir la Pologne dans l’Union européenne, expliquant que Jarosław Kaczyński, « a toujours fait semblant d’être un politicien anti-russe » et que « l’argent de l’UE et le sentiment toujours pro-européen des électeurs du PiS sont probablement les seuls freins qui empêchent le PiS et Kaczyński de quitter ouvertement l’Union européenne […] Nous sommes confrontés au PiS qui met constamment à rude épreuve les relations entre la Pologne et l’UE et ses institutions […] Cela vise à affaiblir l’Union européenne, à affaiblir les liens mutuels, à saper l’autorité de l’institution, et cela pourrait finalement entraîner la sortie de la Pologne de l’UE, et certainement une UE plus faible […] La Pologne n’est pas seule dans ce cas, nous avons également la Hongrie de Viktor Orbán [et] si davantage de pays persistent à nuire à l’UE, cela pourrait signifier la fin de cette organisation… ».
- Le ministère polonais des Affaires étrangères a publié ce mardi 20 juillet les statistiques relatives aux demandes d’asile pour le premier semestre 2021. 391 personnes ont ainsi obtenu le statut de réfugiés politique en Pologne depuis le début de l’année, dont 282 Biélorusses (soit une augmentation de 100% par rapport à 2020), 48 citoyens de la Fédération de Russie (+12%) et 25 ressortissants turcs (+89%). Dans le même temps, l’asile politique a été refusé à 616 personnes, dont 289 Russes et 140 Ukrainiens.
- Lors d’une réunion de la commission sanitaire du Sejm, le 12 juillet, le médiateur polonais pour les droits de l’enfant, Mikołaj Pawlak, a vivement critiqué la possibilité envisagée de vacciner les enfants contre le covid. « Est-il légalement permis, puisque nous sommes de facto dans une période expérimentale, d’expérimenter sur des enfants ? » a-t-il demandé aux députés.
- Selon des informations diffusées ce mercredi 21 juillet par la presse, les États-Unis et l’Allemagne auraient conclu un accord en vertu duquel les États-Unis accepteraient l’achèvement du gazoduc controversé Nord Stream 2 (NS2) moyennant des concessions de l’Allemagne à la Pologne et à l’Ukraine. Dans le même temps, Washington exercerait des pressions sur Kiev et Varsovie pour qu’Ukrainiens et Polonais mettent en sourdine leurs critiques à ce sujet. Le conseiller du Département d’État américain Derek Chollet s’est rendu à Kiev ce mardi 20 juillet avant de se rendre à Varsovie.
- Dans le cadre d’un arrêt rendu le 22 juillet, la Cour européenne des Droits de l’Homme a pris position dans le conflit opposant la Pologne et l’Union européenne au sujet de la réforme de la Justice polonaise et a estimé que « la procédure de nomination des juges a été excessivement influencée par les pouvoirs législatif et exécutif. Cela a constitué une irrégularité fondamentale, a nui à l’ensemble du procès et a violé la légitimité de la Chambre disciplinaire de la Cour suprême qui a entendu le cas du requérant. La chambre nouvellement créée à la Cour suprême Cour viole la Convention européenne des droits de l’homme ».
- La crise migratoire à laquelle la Lituanie fait face, depuis que la Biélorussie a décidé de laisser tout simplement passer les migrants proche-orientaux en représailles des sanctions européennes, pourrait déboucher collatéralement sur un conflit lituano-polonais au sujet de la minorité polonaise de Lituanie. En effet, les autorités lituaniennes ont décidé d’établir un centre pour 1 000 immigrés musulmans illégaux dans le village de Dziewieniszki près de Vilnius, or ce village polonais n’est peuplé que de 500 habitants. Le député polonais Anna Maria Siarkowska (PiS) a sonné l’alarme, car « conformément au traité polono-lituanien, les parties se sont engagées à s’abstenir de toute action qui entraînerait des changements de nationalité dans les zones habitées par des minorités nationales ». Les habitants du village sont également préoccupés par leur sécurité.
- L’audience du Tribunal constitutionnel polonais qui devra examiner la question du premier ministre, Mateusz Morawiecki, portant sur la primauté de la Constitution polonaise sur les interprétations du droit européen par la CJUE a été reportée du 3 août au 31 août.
- Selon le petit annuaire statistique de Pologne 2021 publié le 16 juillet par l’Office central polonais de statistique, le pays compte notamment 32 440 000 catholiques, 504 000 orthodoxes et 61 000 luthériens.
- Suite et fin du feuilleton du médiateur polonais : le Sénat polonais a approuvé ce mercredi 21 juillet par 93 voix contre 5 la nomination de Marcin Wiącek comme successeur d’Adam Bodnar. « C’est un grand honneur pour moi, et en même temps je considère cela comme une grande obligation. Mon credo pour les cinq prochaines années sera de protéger la dignité de chaque être humain, de chaque personne qui se présente au bureau du médiateur », a déclaré M. Wiącek suite à son élection. Sa candidature était soutenue conjointement par le PiS (majoritaire au Sejm) et l’opposition (majoritaire au Sénat).
Slovaquie
- Dans le cadre d’une réponse à une lettre du commissaire aux Droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunje Mijatović, la ministre slovaque de la Justice, Mária Kolíková, a indiqué ce lundi 19 juillet que la Slovaquie allait indemniser les victimes de stérilisation forcée pratiquée sur les femmes roms à l’époque communiste et même jusque dans les années 2000. « Je voudrais vous informer que nous envisageons actuellement la possibilité d’ajustements en coopération avec les ministères concernés, en particulier avec le ministère de la Santé et des Finances et avec le soutien du premier ministre », explique-t-elle notamment.
- Les autorités slovaques ont annoncé le 15 juillet leur intention d’ouvrir un institut culturel slovaque à Jérusalem, une représentation diplomatique relevant du ministère des Affaires étrangères. Expliquant que cet institut contribuera à « l’approfondissement des relations » entre la Slovaquie et Israël, le ministre slovaque des Affaires étrangères, Ivan Korčok, a aussi rappelé que son pays continuait de soutenir une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
- Samedi 24 juillet, la coalition gouvernementale a fait savoir lors d’une conférence de presse s’être entendu sur la gratuité des tests covid pour les travailleurs et élèves non-vaccinés.
- Le président du parti social-démocrate Smer-SD, Robert Fico, a annoncé ce mardi 20 juillet l’organisation d’une grande manifestation le 1er septembre prochain pour protester contre la politique sanitaire du gouvernement slovaque qui « discrimine les citoyens slovaques et les oblige à se faire vacciner ». L’ancien premier ministre slovaque a notamment déclaré : « Je suis convaincu que les citoyens slovaques accepteront notre invitation car il semble que nous devons commencer à crier plus fort. Il n’y a jamais eu d’exemple d’une telle destruction de la société et de l’état de droit dans l’histoire de la Slovaquie moderne ».
Tchéquie
- La Commission européenne a approuvé ce lundi 19 juillet le plan de relance tchèque (doté d’une enveloppe de sept milliards d’euros) mais a cependant énoncé une condition pour que la Tchéquie obtienne les fonds européens associés. La République tchèque doit prendre des mesures spécifiques pour éviter les conflits d’intérêts du type de ceux du premier ministre, Andrej Babiš, avec son entreprise Agrofert. Cela signifie notamment, comme l’a précisé Ursula von der Leyen, « l’obligation de collecter des informations sur les personnalités derrière toutes les entités qui bénéficient des fonds », et ce, « avant les premiers décaissements formels ».
- Le Sénat tchèque a approuvé ce jeudi 22 juillet l’inscription du droit de porter une arme de défense dans la Charte des droits et libertés fondamentaux. Cet amendement avait été adopté par la Chambre des députés le 18 juin dernier suite à une pétition populaire.
- Le Sénat tchèque a également approuvé ce jeudi 22 juillet le projet de loi prévoyant d’indemniser à hauteur de 300 000 couronnes (10 000 euros) les femmes roms stérilisées illégalement, contre leur consentement et notamment sous la contrainte entre 1996 et 2012.
Roumanie
- Les deux militants sicules, Zoltán Szőcs et István Beke, dont la libération conditionnelle avait été décidée le 10 juin dernier par tribunal départemental de la ville de Brașov (Brassó), ont été remis en liberté ce lundi 19 juillet. Les deux membres du Mouvement de la jeunesse des soixante-quatre comtés (HVIM) avaient été condamnés le 4 juillet 2018 à cinq ans de prison pour « actes terroristes et incitation à la violence », des accusations non formellement établies.