Slovaquie – Selon un récent sondage de Polis Slovakia, les citoyens slovaques rejettent l’idée d’adhérer à l’Europe-noyau – en d’autres termes, la partie gagnante de l’Union à plusieurs vitesses voulue par Macron et Merkel -, surtout si cela s’accompagne d’une augmentation des impôts, de nouveaux prêts à la Grèce, de garanties problématiques pour les dépôts bancaires d’Europe occidentale et d’acceptation des migrants.
Le sondage a été commandé par le parti d’opposition patriotique SaS et a été mené entre le 8 et le 16 septembre. Chacune des questions demandait à se prononcer sur l’adhésion à l’Europe-noyau malgré une des conséquences annoncées ( augmentation des impôts, nouveaux prêts à la Grèce, garanties problématiques pour les dépôts bancaires d’Europe occidentale, acceptation des migrants); pour chaque question, la réponse des sondés a été très majoritairement non. Cependant, certains membre d’autres partis ont critiqué la façon dont ce sondage a été mené. Lucia Žitňanská, membre du parti de centre droit Most-Hid, qui fait partie de la coalition gouvernementale au pouvoir, a dénoncé les questions comme étant biaisées. Elle a souligné que la Slovaquie doit être à la table des négociations avec l’Europe-noyau.
Différentes forces politiques luttent en Slovaquie. Le pays est souvent présenté comme le potentiel point faible du groupe de Visegrád, le Premier ministre populiste de gauche Robert Fico souhaitant intégrer son pays dans le club sélect de l’Europe-noyau – la Slovaquie est même membre de la zone euro depuis 2009. Cependant, les forces de droite semblent plus intéressées par le renforcement du groupe Visegrád, afin de défendre les intérêts des centre-européens ensemble avec leurs voisins ayant des points de vue similaires sur l’UE, la souveraineté, la migration et la fiscalité.