Article initialement publié en anglais sur The Hungary Journal.
Hongrie – Si la Hongrie évite de devenir un pays d’immigration, elle prospérera, sinon elle « régressera, déclinera et stagnera, » a déclaré mardi le Premier ministre Viktor Orbán lors d’un événement de la Chambre de commerce hongroise à Budapest.
« Pour que la Hongrie puisse faire quoi que ce soit dans les quatre prochaines années, » aucun migrant ne devrait être autorisé à pénétrer dans le pays, la barrière frontalière doit être protégée, « Bruxelles devrait payer » au moins la moitié des coûts de la clôture frontalière hongroise et « tous ceux qui participent activement à l’organisation de l’immigration » devraient être interdits de séjour dans le pays, a déclaré M. Orbán.
Le Premier ministre a déclaré qu’en vertu de la dernière proposition de l’UE sur la gestion des migrations, la Hongrie devrait accueillir plus de 10.000 personnes et de nombreux regroupements familiaux, sa mise en œuvre coûterait 90 milliards de forints (286,6 millions d’euros) pour le budget central.
La Hongrie s’en sort mieux aujourd’hui parce que « nous ne nous laissons pas priver de la liberté de prendre des décisions pour nous-mêmes, car nous serions dans une situation désespérée si Bruxelles ou le FMI prenaient des décisions d’importance nationale ».
Le Premier ministre a ajouté que depuis que son gouvernement est arrivé au pouvoir en 2010, le FMI a été « renvoyé chez lui, » la Hongrie a remboursé ses dettes au FMI et à l’UE et le taux de chômage est tombé à 3,8%, avec le plein emploi à portée de bras ». En outre, le déficit budgétaire a été maintenu en dessous de 3% au cours des six dernières années et la dette publique a été réduite, a ajouté M. Orbán.
Pendant ce temps, le gouvernement ne s’est pas appuyé sur le FMI, ne s’est pas tourné vers des modèles étrangers comme des exemples à suivre ni ne s’est « incliné devant de quelconques menaces, » a-t-il dit. Il a au contraire conclu un accord avec les employeurs et les syndicats hongrois et a réussi à augmenter le salaire minimum de 90% depuis 2010, et a doublé le salaire minimum pour les travailleurs qualifiés, a ajouté M. Orbán.
« Si la Hongrie peut être protégée, » il est possible de maintenir un taux de croissance annuel de 4%, tout comme de réaliser le plein emploi d’ici 2022, a dit M. Orbán.
Le Premier ministre a également donné un aperçu des projets d’investissement dans les infrastructures d’Europe centrale, notamment la modernisation de la ligne ferroviaire Budapest-Belgrade et la construction de lignes à grande vitesse reliant Budapest à Varsovie et Budapest et Cluj-Napoca (Kolozsvár).
Viktor Orbán a également mentionné les projets de construction d’autoroutes pour le prochain cycle parlementaire reliant Miskolc dans le nord-est de la Hongrie et Košice (Kassa) dans l’est de la Slovaquie et Pécs dans le sud de la Hongrie à la frontière croate.
Il a souligné que le gouvernement ne rédigerait pas un « budget électoral » insistant sur le fait que le déficit budgétaire resterait inférieur à 3% du PIB.
Sur le thème du chômage, M. Orbán a déclaré que s’il était réélu pour un troisième mandat consécutif, ses responsables économiques et lui-même travailleraient pour que la Hongrie ait le deuxième taux de chômage le plus bas d’Europe derrière la Tchéquie.
En conclusion, M. Orbán a déclaré que les quatre piliers du modèle économique hongrois étaient la compétitivité du pays, son économie du travail et ses politiques démographiques et identitaires.
Il a déclaré qu’il était important pour les entrepreneurs hongrois que la politique économique du prochain gouvernement représente les intérêts des entreprises hongroises. « La protection de notre indépendance nationale est l’alpha et l’oméga de cette [exigence], » a-t-il dit.