Hongrie – En visite à Pékin à l’occasion du sommet de la Nouvelle route de la soie, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a rencontré le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine en marge de cet événement, ce mardi 17 octobre. Les deux hommes d’État ont notamment souligné la nécessité de la poursuite du dialogue malgré les divergences de vue.
Lors de la déclaration à la presse ayant suivi leur rencontre, le président russe a déclaré que « bien que dans le contexte géopolitique actuel, les possibilités d’entretenir et de développer des relations soient très limitées, il est satisfaisant de pouvoir entretenir et même développer des relations avec de nombreux pays européens [dont] la Hongrie […]
Au cours des dernières décennies, les relations entre la Hongrie et la Russie se sont construites exclusivement sur la base d’intérêts mutuels, en s’appuyant toujours sur des éléments positifs.
[…] Cela vaut pour un grand nombre de domaines d’activité, notamment l’économie. […]
Nos points de vue sont loin d’être toujours les mêmes, et nous sommes souvent sur des positions différentes, mais cela ne nous empêche pas de discuter et de trouver des solutions à certaines questions et à certains problèmes. »
S’adressant à Viktor Orbán, Vladimir Poutine a considéré qu’à ses yeux, le Premier ministre hongrois « appartient au petit groupe d’hommes politiques européens qui savent défendre leurs intérêts, et il le fait avec persévérance, cohérence et, à mon avis, avec beaucoup de tact. »
De son côté, Viktor Orbán a expliqué que, situation internationale oblige, les deux hommes avaient déjà eu « des réunions difficiles, mais jamais aussi difficiles que celle-ci », mais que malgré tout, « nous souhaitons soutenir cette coopération non seulement au niveau de la communication, mais aussi au niveau économique, dans la mesure du possible. »
Dans un message vidéo publié sur Facebook, le chef du gouvernement hongrois – qui s’est également entretenu mardi matin avec le président chinois Xi Jinping – a déclaré:
« Pour nous, Hongrois, et pour l’Europe dans son ensemble, le plus important serait que le flot de réfugiés, les sanctions et les combats cessent dans notre voisinage. La réponse que j’ai reçue du président russe n’était pas du tout rassurante… »
De son côté, le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjártó, a réitéré le souhait de la Hongrie de voir revenir la paix en Ukraine et une nouvelle fois souligné que « sans la coopération russo-hongroise, la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la Hongrie ne pourrait être garantie. Il ne s’agit pas d’une question politique ou idéologique, mais d’une question physique.
La situation des infrastructures en Europe centrale rend la coopération entre la Hongrie et la Russie indispensable. »