Pologne, Varsovie – Le premier ministre Beata Szydło a déclaré un jour après les attaques de Bruxelles que la Pologne ne peut pas accepter de migrants pour le moment.
« Vingt-huit pays de l’UE se sont mis d’accord pour résoudre ce problème par les quotas… Mais je le dis très clairement. Je ne vois pas la possibilité de laisser entrer des migrants en Pologne pour le moment, » a dit Szydło à la chaîne télé Superstacja.
Alors que le gouvernement polonais reste ferme sur la question des migrants, Radio Poland publie un sondage d’opinion qui montre que la majorité des Polonais sont contre l’entrée des migrants et des réfugiés du Moyen-Orient dans le pays. Un sondage publié sur onet.pl indique que 78% des Polonais interrogés pensent qu’accepter des réfugiés du Moyen-Orient compromettra la sécurité nationale de la Pologne. Ces sondages ont été faits avant les attaques terroristes du 22 mars à Bruxelles.
La semaine passée, le ministre des affaires étrangères Witold Waszczykowski a critiqué le programme des quotas de l’Union Européenne, qui a pour but d’imposer des migrants clandestins à tous les pays de l’Union Européenne. « Les quotas obligatoires représentent un effort qui ne fait aucun sens », a dit Waszczykowski à la radio polonaise et a ajouté que les migrants imposés quitteraient de toute façon le pays pour aller vers des pays plus riches, et avec plus d’aides sociales, tels que l’Allemagne et la Suède.
En réaction aux attaques de Bruxelles, le grand Mufti de Pologne – descendant de Tatars, présents dans le pays depuis plusieurs siècles – a déclaré à la chaîne d’information TVN 24 que la peine de mort devrait être réinstaurée pour les terroristes. « La peine de mort ne serait pas comparable aux exécutions de l’État Islamique puisque les peines ne seraient appliquées qu’aux personnes responsables de la mort d’innocents », a-t-il dit à la chaîne. « Cette peine ne devrait pas atteindre que les auteurs d’actes terroristes, mais également à tous ceux contre la liberté, qui propagent le terrorisme », a-t-il ajouté.