Slovaquie – La Slovaquie prendra en juillet la présidence du Conseil de l’UE. Le gouvernement slovaque a pour but d’éviter la fragmentation et toute division Est-Ouest. Le gouvernement Fico veut aussi mettre l’accent sur le renforcement des frontières extérieures de l’UE.
Selon le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg Jean Asselborn, en échouant à admettre son quota de 1.500 migrants, il serait difficile pour la Slovaquie de mener de façon crédible le bloc européen. Le ministre des Affaires étrangères de la Slovaquie, Miroslav Lajčák a répondu à Asselborn que son pays était bien conscient des responsabilités de la présidence semestrielle de l’UE, et a prévu d’agir comme un «honnête courtier». Il a réitéré la ferme opposition de son pays au système basé sur des quotas convenu par l’UE en Septembre. Lajčák a déclaré à l’agence Reuters qu’il ferait pression sur l’UE afin de revoir le système de distribution des migrants basé sur des quotas parce qu’il ne fonctionnait pas. Il a dit que la Slovaquie avait de graves préoccupations au sujet de sa capacité à absorber et à intégrer les migrants. «Nous devons nous écouter les uns aux autres, voilà sur quoi l’idée européenne est construite, » a-t-il dit.
Dans un même temps, à Berlin, Ivan Korčok, représentant permanent de la Slovaquie auprès de l’Union européenne, a expliqué que l’objectif principal de la Slovaquie au moment de prendre la présidence de l’UE en juillet sera d’éviter la «fragmentation» et lutter contre la perception d’une division Est-Ouest. En tant que président du conseil des ministres, la Slovaquie sait qu’elle devra établir un consensus entre les 28 États membres, en particulier sur le le projet migratoire proposé par la commission le 4 mai. «De toute évidence, ce sera difficile », a déclaré le ministre. Les pays de l’UE ont besoin d’une «migration viable et une politique d’asile viable », a-t-il dit. «La migration n’est pas un problème en soi, le problème est que les dimensions auxquelles nous avons été confrontés l’année dernière en ont fait une question ingérable», a-t-il encore ajouté.
Korčok a souligné la nécessité de renforcer le contrôle aux frontières extérieures de l’espace de libre circulation Schengen. Il a dit que la Slovaquie travaillerait pour rendre les frontières et la garde côtière de l’UE efficaces et qu’il attendait un « accord très important » à propos des frontières intelligentes, c’est-à-dire le plan de développement de la gestion électronique des frontières de l’UE.