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Sarkozy et Hollande en opposition sur l’Europe centrale

Temps de lecture : 2 minutes

France – Après les paroles de Clinton sur la Pologne et la Hongrie, un autre ancien président a parlé des deux pays d’Europe centrale. Nicolas Sarkozy a exprimé son soutien aux démocraties polonaise et hongroise et le président français François Hollande a réagi à cette déclaration.

Dans une interview accordée au journal français Le Monde, le 17 mai, l’ancien président français Nicolas Sarkozy, qui sera selon toute vraisemblance l’un des candidats à la présidence du parti libéral de droite Les Républicains (LR), a déclaré que les démocraties restent opérationnelles dans les deux nations centre-européennes. « On ne peut pas dire qu’il n’y a pas de démocratie en Hongrie. C’est le travers des élites françaises que de vouloir donner des leçons au monde entier. Quant à la Pologne, j’ai vu les frères Kaczyński au pouvoir. Ils ont respecté les règles européennes et, quand ils ont été battus, ils sont partis. Après 50 ans de joug communiste, ces pays sont des démocraties qui fonctionnent. Ils ont aussi à faire face à un problème majeur, parce qu’étant aux frontières de l’Europe, ils subissent une pression migratoire extrêmement forte. La faillite de Schengen pèse d’abord sur eux. Préféreriez-vous qu’on recrée un mur de Berlin ? » a-t-il dit.

Nicolas Sarkozy, dont le père est hongrois, avait de bonnes relations avec l’ancien Premier ministre socialiste hongrois Ferenc Gyurcsány. Par cette déclaration, il confirme que LR, comme le tente aussi le Front national, cherche à s’appuyer sur le modèle alter-européen mené par Viktor Orbán. Cependant l’ancien président français est vraiment préoccupé par la montée du FPÖ en Autriche. « L’extrême droite a atteint 35%. […] Comment en est-on arrivés là ? » s’est demandé Sarkozy, avant d’ajouter qu’il s’agit de la responsabilité de ces «grandes coalitions qu’aiment tant les élites. Quand il n’y a plus ni gauche, ni droite, quand il n’y a plus de débat, vous laissez un espace immense aux extrêmes ». Il a conclu en déclarant qu’«en France, cela fait 25 ans qu’on ne peut pas discuter d’immigration sans être traité de raciste, d’Islam sans être traité d’islamophobe, d’Europe sans être traité d’europhobe. Ce qui se passe en Autriche pourrait arriver en France. »

Le président libéral-socialiste français François Hollande a réagi à cet entretien en déclarant simplement lors d’une émission de radio: « J’ai vu qu’un ancien président de la République trouvait que c’était formidable ce qu’il se passait en Hongrie et en Pologne. Eh bien non, je n’ai pas envie d’une société comme ça.« 

Dans le même temps, le ministre hongrois des Affaires étrangères a ajouté aujourd’hui 19 mai, que les allégations de Clinton au sujet de la Hongrie sont une manifestation de « l’insatisfaction » du milliardaire américano-hongrois George Soros avec les politiques du gouvernement hongrois, étant donné que Soros finance une partie de la campagne présidentielle de Clinton et a donc une influence sur eux.