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Le Jobbik devient un partenaire possible pour les populistes allemands et autrichiens

Temps de lecture : 2 minutes

Hongrie, Budapest – Le parti populiste hongrois Jobbik a reçu en visite non-officielle des représentants de l’AfD (Alternativ für Deutschland) venus en Hongrie pour étudier le dispositif frontalier et la sécurisation des frontières de l’espace Schengen. Malgré l’appartenance à des groupes parlementaires européens différents, les représentants des deux partis annoncent envisager une collaboration. En parallèle, les relations entre le Jobbik et le FPÖ autrichien semblent s’améliorer notablement.

L’un des députés européens de l’AfD est membre du groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe, comme le UKIP britannique, et l’autre est membre de l’Europe des Nations et des Libertés, comme le Front National. Pourtant, l’AfD et le Jobbik s’affichent ensemble en Hongrie. Les députés du Parlement de Saxe (Allemagne) de l’AfD Mario Beger et Gunter Wild étaient en visite en Hongrie pour étudier la situation sur place, avoir accès aux informations de premières mains et étudier les dispositifs anti-immigration mis en place à l’été 2015 par le gouvernement Orbán après que l’idée fut lancée par le Jobbik. Cela a été l’occasion pour les députés allemands de rencontrer de façon informelle Gábor Vona, le chef du Jobbik, et Márton Gyöngyösi, responsable des affaires étrangères du Jobbik, avec qui ils ont évoqué la possibilité d’une future collaboration, soulignant les objectifs similaires des deux organisations politiques.

En Autriche, le FPÖ qui vient d’échouer de peu à la présidentielle, et qui a jouit du soutien d’Orbán, reçoit également les félicitations officielles du Jobbik pour ses résultats. Il y a deux mois, le FPÖ (membre du groupe parlementaire européen Mouvement pour l’Europe des nations et des libertés, comme le Front National) a invité des membres du Jobbik à Vienne, après que certains de ses membres aient visité Budapest. La progression des populistes en Europe est selon Gyöngyösi la preuve que les partis « traditionnels » vivent leurs dernières heures et que partout, les partis populistes arriveront au pouvoir en Europe bientôt.

Peau neuve pour le Jobbik

Fondé en 2003 et doté d’une image très radicale, surtout pour le public occidental, le Jobbik a fait peau neuve après les élections de 2014 qui en ont fait le 1er parti d’opposition. Le parti se veut désormais populiste et sans extrémistes. Cette politique de dédiabolisation a pour but de porter le parti au pouvoir aux élections de 2018, ainsi que de créer ou renouer le dialogue avec de potentiels partenaires, tels que l’AfD et le FPÖ.