Slovaquie – Le 1er juillet, la Slovaquie a pris la présidence du Conseil de l’Union européenne. Le pays de 5,5 millions d’habitants, hostile à la redistribution obligatoire des migrants, doit gérer la situation post-Brexit et la nouvelle ligne de fracture entre le couple franco-allemand et le reste des pays européens.
Le premier ministre social-démocrate Fico a fait par le passé des déclarations fortes à l’égard des migrants et des musulmans. Il ne veut pas que « change le caractère propre de la Slovaquie » à cause de l’immigration de pays non-européens. « Il n’y a pas de place pour l’Islam ici, » a-t-il dit. Fico s’oppose frontalement à la redistribution obligatoire de migrants tout comme les autres dirigeants du V4. L’an dernier, la Slovaquie a accepté 8 demandeurs d’asile.
La présidence slovaque inquiète donc les pro-migrants, mais également les partisans de plus d’intégration européenne. Après le Brexit, le groupe de Visegrád (V4) a été exclu des discussions concernant le futur de l’UE à Berlin, et les Polonais ont organisé une réunion parallèle, menée par le V4. La Slovaquie a offert d’accueillir en septembre un sommet particulier pour les 27 Etats membres restant de l’UE, avec le V4 comme leader des discussions. Et les dirigeants d’Europe centrale appuient déjà de tout leur poids pour des réformes profondes au niveau de l’Union européenne. « On ne peut pas avoir une politique migratoire et économique qui est rejetée par une majorité d’Européens, » a dit Fico.