Hongrie, Budapest – Les ministres de l’Intérieur et de la défense hongrois et autrichiens se sont récemment réunis à Röszke, à la frontière serbo-hongroise, pour discuter d’une coopération contre l’immigration clandestine.
István Simicskó, ministre de la Défense du pays, a déclaré que les participants ont discuté des aides que l’Autriche pourrait apporter, notamment celle d’une assistance militaire au contrôle des frontières et des moyens réels de coopération entre l’armée autrichienne et les forces armées de la Hongrie. « La réunion a porté sur la contribution de l’Autriche au contrôle des frontières dans le sud de la Hongrie », a dit Sándor Pintér, ministre hongrois de l’Intérieur, lors d’une conférence de presse après l’entretien. « L’armée hongroise accueille toute forme d’assistance technique ou autre du côté autrichien », ajouta-t-il.
Wolfgang Sobotka, ministre autrichien de l’Intérieur, a déclaré que la protection des frontières Schengen était une cause commune et que son pays a contribué à fournir 20 agents de police pour travailler avec les Hongrois au sein de l’agence de contrôle des frontières Frontex. Il a cependant averti que Frontex, avec un effectif de 1.500 personnes, ne sera pas suffisante pour garantir le contrôle le long de toutes les frontières extérieures de l’Europe. « Grâce aux mesures récentes de la Hongrie, les migrants illégaux ne peuvent plus pénétrer dans le pays et atteindre l’Autriche, ce qui allège la pression sur la frontière austro-hongroise », dit M. Sobotka, en ajoutant que les temps d’attente aux points de passage avaient chuté en dessous des 10 minutes.
Le ministre de l’Intérieur autrichien a également ajouté que les participants à la réunion ont conjointement convenu d’un accord sur la lutte contre le trafic de personnes. Hans-Peter Doskozil, ministre autrichien de la Défense, a souligné que très peu de migrants illégaux pourraient être renvoyés dans leur pays d’origine en vertu d’une décision de justice. Il a insisté sur le fait que la coopération régionale est nécessaire, plutôt que « d’attendre une solution de la part de tout le monde » parce que « les pays le long des frontières extérieures de l’UE ne peuvent pas gérer toutes les procédures d’asile » et « qu’une approche différente est nécessaire, telles que des procédures en dehors du règlement Dublin II pour le retour des migrants illégaux chez eux » a ajouté le ministre.
Il y a eu récemment des signes évidents que le gouvernement hongrois vise à ouvrir une « nouvelle phase » relationnelle avec son voisin occidental après avoir subi une pression croissante l’année dernière en raison de la gestion de la crise des migrants. János Lázár a révélé que Christian Kern, le nouveau chancelier autrichien, devrait se rendre à Budapest le 26 Juillet et qu’une coopération économique sera également renforcée entre les deux pays. Ces changements semblent indiquer la volonté du nouveau gouvernement autrichien d’augmenter sa collaboration avec le groupe de Visegrád et faire table rase des mois d’échecs et de ridiculisations médiatiques du précédent gouvernement pro-migrants du chancelier Faymann.