Pologne, Varsovie – Jeudi, les premiers ministres des pays du groupe de Visegrád se sont rendus à Varsovie pour discuter au sujet de l’Union européenne. Ils ont dit entre autres qu’il y a un besoin de réformes pour donner plus de pouvoir aux parlements nationaux, garantir le respect des libertés européennes et assurer la sécurité sous la pression de la vague de migrants.
« Nous sommes à un point dramatique. En raison du départ de la Grande-Bretagne, l’UE perd son rôle mondial et devient un acteur régional. A Bratislava, nous aurons besoin de penser comment retrouver ce rôle mondial, » a déclaré le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Les ministres ont également planifié le sommet informel de l’UE à Bratislava en Septembre.
Ils ont dit également que la politique de l’UE, en particulier sur l’acceptation des migrants, a provoqué le Brexit. Ils ont convenu que la Grande-Bretagne doit rester un partenaire privilégié de l’UE. Le groupe de Visegrád est d’accord sur la nécessité d’un nouveau traité européen, qui donnerait plus d’autonomie aux Etats membres de l’UE, même si les pays occidentaux ne pensent pas la même chose. L’UE telle qu’elle est à l’heure actuelle « ne répond pas aux attentes des Européens, » a dit le Premier ministre polonais Beata Szydło, « l’UE doit revenir à ses racines et se concentrer sur les droits de ses citoyens et moins sur ses institutions. » Les pays membres devraient avoir plus de contrôle sur les processus de prise de décision dans l’UE, en particulier lorsque cela signifie de nouvelles obligations pour les membres, comme ce fut le cas l’année dernière quand l’UE s’attendait à ce qu’ils acceptent un quota de migrants, a ajouté Beata Szydło.
Le V4 ne participent pas au programme d’accueil des migrants de l’UE, mais certains d’entre eux, comme la Hongrie, ont été dépassés l’an dernier par le flot de migrants. Viktor Orbán a critiqué la politique de l’UE et lancé un appel à l’aide sur la protection des frontières extérieures de l’UE ainsi que celles de sa nation, et a fait le lien entre la question des migrants illégaux et le manque général de sécurité.
« Nous ne voulons pas renoncer à notre souveraineté, nous ne voulons pas renoncer à la défense de nos frontières, nous ne voulons pas abandonner le droit de décider avec qui nous voulons vivre en Hongrie, » a déclaré Orbán.