Hongrie, Röszke – L’ambassadrice américaine en Hongrie Colleen Bell et l’ambassadeur américain en Serbie Kyle Scott ont visité une zone de transit pour migrants à Röszke, dans le sud de la Hongrie, jeudi dernier et se sont fait présenter les installations et les procédures locales par le directeur régional du bureau de la migration. Ils sont également allés visiter un groupe de migrants qui font une grève de la faim du côté serbe.
Peu de jours après qu’un groupe de 300-400 migrants, soutenus par des ONG, est arrivé de Belgrade à la frontière hongroise et a commencé une grève de la faim, les ambassadeurs des États-Unis en Hongrie et en Serbie ont visité la zone frontalière entre les deux pays et ont montré leur soutien aux migrants.
Les migrants, principalement en provenance d’Afghanistan et du Pakistan, ont déclaré au correspondant de la chaîne d’information publique hongroise M1 qu’ils prévoyaient d’entamer une grève de la faim pour protester contre les règles frontalières de la Hongrie. Beaucoup d’entre eux ont fini par abandonner la protestation et sont parti pour la zone de transit à proximité. Six des migrants qui ont continué la grève de la faim ont dû être emmenés à l’hôpital. Le mercredi, les migrants ont couvert leurs bouches avec du ruban adhésif et n’acceptent maintenant plus que de l’eau, rapporte Hungary Today.
József Seres, le directeur régional de l’office de la migration, a dit aux ambassadeurs que les demandeurs d’asile et leurs biens doivent passer par les contrôles de sécurité à l’entrée et leurs données personnelles doivent être vérifiées pour voir si elles apparaissent dans une base de données de personnes recherchées par les autorités.
Les personnes qui appartiennent à des groupes vulnérables, comme les familles avec petits enfants, les mineurs non accompagnés, les malades et les personnes âgées ainsi que les personnes handicapées sont transportés vers un centre d’accueil à l’intérieur du pays où leurs procédures y sont effectuées. Parmi les 5.900 personnes qui ont demandé asile cette année, quelque 90% appartenaient à cette catégorie, a délcaré Seres.
Les demandes d’asile par les hommes célibataires sont traités dans la zone de transit où ils reçoivent de l’aide juridique. Ils passent jusqu’à quatre semaines dans la zone de transit, où ils obtiennent nourriture et logement, mais ils sont libres de quitter et de retourner en Serbie à tout moment, a ajouté Seres. 60 à 70% des migrants arrivant récemment avaient déjà demandé l’asile dans un autre pays membre de l’Union européenne, comme la Grèce ou la Bulgarie. Dans leur cas, la procédure d’asile en Hongrie a été suspendu et, conformément à l’accord de Dublin, le pays où ils ont appliqué la première demande a été invité à terminer la procédure.
En réponse à une question posée par Bell, Seres a déclaré que les autorités hongroises ne sont pas autorisées à prendre des mesures sur le territoire serbe, et dans le cas des réfugiés en attente à la frontière, l’aide des organisations civiles et du personnel du HCR sont attendus pour déterminer l’ordre des demandes reçues. Les membres des groupes vulnérables ont la priorité, a-t-il ajouté.
Aucune comparaison avec le mur des États-Unis à la frontière avec le Mexique n’a été faite.
Source principale: Hungary Today