Serbie, Belgrade – le premier ministre hongrois Viktor Orbán s’est rendu en Serbie et a rencontré le premier ministre serbe Vučić. M. Orbán a rappelé son soutien à la candidature de la Serbie à l’UE, et a exprimé sa volonté d’aider la Serbie, en particulier pour gérer l’afflux de migrants, qui, selon lui, va très probablement croître à nouveau au cours de l’automne.
Le lundi 5 Septembre, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán est allé en Serbie pour rencontrer son homologue Aleksandar Vučić. Les premiers ministres ont discuté principalement de la demande d’adhésion de la Serbie à l’Union européenne, que soutient Orbán. Alors que certains « tentent de bloquer cela, la Hongrie n’est pas d’accord avec eux », a-t-il dit. « Ne compte que le mérite ».
Le chef du gouvernement hongrois a prononcé un discours dans lequel il a évoqué son « devoir de protéger les Hongrois », et a expliqué que « puisqu’il est évident qu’il existe une corrélation entre la détérioration de la sécurité publique, le terrorisme et l’ampleur de l’immigration clandestine, il est donc de [son] devoir de faire tout ce [qu’il] peut pour assurer la sécurité des Hongrois ». Il a ensuite ajouté que, néanmoins, il n’agira jamais « d’une manière qui cause des problèmes ou un désavantage à la Serbie ».
Viktor Orbán a poursuivi son discours en expliquant pourquoi la Hongrie a besoin de référendum sur les quotas de migrants. «Nous avons besoin du référendum, car je pense qu’il y aura de plus en plus de débats sérieux entre la Hongrie et à Bruxelles dans les prochains mois ».
« Nous défendons notre droit de rester nous-mêmes. Nous ne voulons pas changer», a déclaré le premier ministre hongrois. «Nous voulons que la Hongrie reste la Hongrie. En ce qui concerne sa religion, sa culture et également sa composition ethnique, » a-t-il souligné.
Le premier ministre a décrit l’accord entre l’Union européenne et la Turquie sur l’arrêt de la migration de masse comme « fragile », avant d’ajouter qu’il est dans l’intérêt de la Hongrie d’aider à prévenir un entassement de migrants en Serbie, rapporté AP.
« Il ne peut pas être exclu que nous ayons à faire face à des défis similaires à ceux de l’année dernière, » a averti Viktor Orbán, se référant à l’afflux massif de plus d’un million et demi de migrants vers l’Europe en 2015, dont beaucoup sont passés par la route des Balkans pour entrer dans l’UE via la Hongrie.
Étant donné que les nations des Balkans ont fermé leurs frontières en mars, le nombre de migrants a diminué, mais les pays de la région craignent que le rythme puisse augmenter de nouveau une fois arrivée la dégradation météorologique qui pousse les migrants à éviter la mer Méditerranée et favoriser la voie terrestre des Balkans, écrit About Hungary.
M. Orbán a récemment annoncé des plans pour renforcer la barrière frontalière et recruter 3.000 agents de police supplémentaires.
« Nous devons nous préparer pour un automne difficile», a conclu Viktor Orbán.