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Tchèques et Slovaques « plus proches que jamais »

Temps de lecture : 2 minutes
Les gouvernements tchèque et slovaque se sont réunis pour une séance de travail conjointe à Bratislava lundi pour discuter de l’état des relations bilatérales, la coopération en matière de sécurité et de défense et de leur position sur les questions européennes clés. Vingt-trois ans après le divorce de velours, les deux voisins disent que leur relation est meilleure que jamais.
 
Il y a vingt-trois ans, ils avaient des «différences insurmontables» à propos de qui devrait être dans le gouvernement et dans quel sens aller, mais aujourd’hui les Tchèques et les Slovaques disent l’un de l’autre ne pas avoir d’allié plus fort sur la scène internationale. Le premier ministre slovaque Robert Fico a déclaré: «Il est très agréable de voir que, selon les enquêtes d’opinion répétées, les Tchèques estiment que les Slovaques sont la nation la plus proche de leur cœur et vice versa. C’est un grand atout dans le monde difficile et turbulent d’aujourd’hui, ainsi que dans l’Union européenne actuellement instable et incertaine».
 
Alors qu’en 1993, les Tchèques et les Slovaques voulaient poursuivre des politiques étrangères distinctes, aujourd’hui, ils se rencontrent fréquemment pour consulter leurs positions respectives sur les questions européennes et mondiales clés en vue d’accroître leur influence au sein de l’Union européenne. Le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka a dit qu’ils se battaient côte à côte pour défendre leurs priorités.
 
«Nous avons les mêmes priorités dans la recherche d’une solution à la crise migratoire, à savoir accroître la sécurité à la frontière extérieure de Schengen et une politique de rapatriement qui permettra à l’UE d’arrêter l’immigration clandestine à sa frontière. Nous sommes engagés dans une coopération intensive à cet effet et nous continuerons à travailler ensemble à l’avenir ».

Prague et Bratislava parlent également d’une même voix en ce qui concerne la question des quotas de migrants obligatoires proposées par la Commission européenne, que tous deux ont vivement rejeté et ont souligné la nécessité d’une unité de l’UE dans les pourparlers du Brexit, craignant un accord qui pourrait conduire leurs ressortissants vers une situation plus difficile sur le marché du travail britannique.

À Bratislava, le premier ministre Sobotka a souligné l’importance de la coopération régionale et du consensus dans l’actuelle Union européenne.

« Je pense que l’alliance du groupe de Visegrád est un instrument important qui nous permet d’influencer la prise de décision dans l’Union européenne. En parlant d’une seule voix, nous avons plus de poids au sein du Conseil européen que si nous agissons seul et je suis très heureux que les relations étroites entre Prague et Bratislava renforcent l’unité du Visegrád et nous permettent d’utiliser cette unité pour la communication de nos intérêts nationaux dans l’UE « .
 
Dans le domaine des relations bilatérales, les deux pays travaillent à l’amélioration des liaisons ferroviaires et routières, la planification de défendre conjointement leurs espaces aériens et de coopérer à la recherche de nouveaux marchés. Dernier point mais non des moindres, les deux pays se préparent pour les célébrations conjointes du 100e anniversaire de la fondation de la Tchécoslovaquie en 1918, de l’invasion soviétique de la Tchécoslovaquie en 1968 et de leur « divorce de velours » à l’amiable en 1993.

Article publié originellement sur Radio Prague.
Traduit de l’anglais par le Visegrád Post.