Bulgarie, Harmanli – 2.000 migrants se sont révolté dans leur camp en Bulgarie, dans la commune de Harmanli. Les forces anti-émeutes sont intervenues et ont appréhendé 300 individus. Ces émeutes étaient coordonnées et ont eu lieu simultanément dans d’autres pays abritant des migrants.
Jeudi 24 novembre, une émeute a débuté dans le centre pour réfugiés de Harmanli, en Bulgarie. L’émeute a démarré en vue de demander de meilleures conditions d’accueil après qu’à Lesbos, en Grèce, deux personnes soient mortes et deux autres blessées dans un incendie de tentes. Les migrants ont attaqué physiquement les policiers sur place et la situation a nécessité l’intervention des forces anti-émeutes samedi 26 novembre. D’après le site internet bulgare Novinite, les migrants exigent aussi l’ouverture de la frontière, à 30km de là, et un accès libre au territoire serbe. Le site Novini.bg a précisé, de son côté, que les migrants du camp de Harmanli se sont révoltés à cause du règlement qui empêche les migrants de quitter le camp. Les autorités bulgares ont instauré ce règlement, ces derniers jours, suite à l’apparition de maladies infectieuses parmi les migrants.
24 policiers ont été blessés durant les affrontements au cours desquels la police a utilisé un canon à eau et des gaz lacrymogènes. Le fameux « chasseur de migrants » Dinko Valev s’est rendu sur place. 300 migrants ont été interpellés, dont 6 représentant un risque pour la sécurité nationale, d’après le premier ministre Boyko Borisov. Le premier ministre a affirmé que plusieurs douzaines d’individus seront expulsés suite à cet événement. Cette révolte survient un mois après la précédente, mais celle-ci aura été coordonnée avec des migrants présents en Grèce, en France et en Italie.
Depuis la fermeture de ladite route migratoire des Balkans, qui menait de Grèce en Macédoine puis en Serbie, les flux des migrants qui utilisent le territoire bulgare pour se rendre illégalement en Europe occidentale ont augmenté. A cause de la vague migratoire, l’armée bulgare a aussi construit une clôture à la frontière turque. Sofia a également demandé de l’aide à la Commission européenne pour la protection de ses frontières sous forme de renfort de policiers, de véhicules spéciaux et de moyens de détections, rappelle Lapravda.ch.
Ci-dessous, une vidéo des affrontements de jeudi :
https://www.youtube.com/watch?v=itQ-NWZ5NcM