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Slovaquie : la tentation nationaliste

Temps de lecture : 2 minutes

Slovaquie – Les habitants du petit pays des Carpates sont de plus en plus enclin à soutenir les partis nationalistes, et 25% des Slovaques se disent même prêts à soutenir une dictature.

Le Premier ministre Robert Fico, même s’il est membre de Smer, un parti de centriste de gauche, est bien connu pour ses déclarations tranchées contre l’Islam, Soros, les Tsiganes ou même le politiquement correct. Selon certains observateurs politiques, cette attitude est due à la pression des partis nationalistes et populistes en Slovaquie ; essayant de garder ses électeurs, Fico irait donc plus loin dans le populisme.

Les jeunes préfèrent les nationalistes

Le Slovak Spectator rapporte que selon une récente étude de l’Institut des Affaires Publiques (IVO), réalisée auprès de 1.083 personnes de 18 à 39 ans, le parti nationaliste L’SNS a remporté le soutien de 23,5 % des jeunes.

«En outre, son leader Marian Kotleba a beaucoup de soutien parmi les jeunes (30 pour cent), ce qui est encore plus important que le soutien au parti», explique le communiqué de presse d’IVO.

Le soutien à l’opposé à Liberté et Solidarité (Sloboda a Solidarita, SaS) est presque le même, atteignant 23,4 pour cent.

Parmi les personnes interrogées, 45% suivent régulièrement les informations et 51% le font occasionnellement.

La plupart de ceux qui suivent les informations sont des électeurs de SaS. En revanche, les électeurs du L’SNS passent le plus de temps à le faire. Ceux qui ne sont pas intéressés par les nouvelles ne votent pas ou sont indécis, note le Slovak Spectator.

Les Slovaques sont déçus par la démocratie: la dictature et le communisme sont considérés comme de possibles meilleures options

Une autre enquête, rapporte le Slovak Spectator, suggère que les Slovaques sont déçus par le régime démocratique. Ils sont mécontents des politiciens, disant qu’ils n’agissent pas dans l’intérêt du public, abusent du pouvoir et ne traitent pas leurs scandales. Cela découle du dernier sondage réalisé par l’agence Focus pour le groupe de réflexion INEKO, qui suggère que jusqu’à 43 pour cent des répondants pensent que la qualité de la démocratie en Slovaquie s’est aggravée au cours des cinq dernières années, rapporte le quotidien Denník N.

Près de 40 pour cent des Slovaques considèrent la démocratie en Slovaquie mauvaise ou même déplorable, alors que seulement 26 pour cent en sont satisfaits. Les plus satisfaits sont les électeurs Smer, tandis que les plus frustrés sont les partisans des partis dirigés par Marian Kotleba et Boris Kollár.

Le sondage s’adressait à 1.020 répondants et a été mené aux débutx des mois d’octobre et de novembre. INEKO a ensuite comparé les résultats avec l’enquête réalisée auprès de 81 personnalités et entrepreneurs, a écrit Denník N.

Dans l’enquête, l’INEKO a également demandé des solutions pour améliorer l’état actuel. La plupart des gens envisageraient des améliorations telles que l’augmentation de l’indépendance des parquets et de la magistrature, l’engagement plus important de personnes décentes dans l’administration publique et l’amélioration de la démocratie, mais aussi la mise en place de la démocratie directe et de référendums.

Jusqu’à un quart des répondants soutiendraient une dictature, alors que 28% se disent favorable à un retour du communisme. De plus, 35% des Slovaques appuieraient un départ de l’UE et plus de 40% s’attendent à l’arrivée d’un homme fort et à un renforcement de ses pouvoirs une fois à la tête de l’Etat, rapporte Denník N.