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La « société civile » maintient la pression sur le gouvernement slovaque

Temps de lecture : 2 minutes

Par Marek Degro, directeur de la Fondation Anton Tunega.

SlovaquieL’assassinat du journaliste d’investigation Ján Kuciak et de sa fiancée Martina Kušnírová en février a mobilisé un groupe de jeunes étudiants à travers la Slovaquie. Dans de nombreuses villes, des manifestations ont été organisées contre le mode de gouvernement de Robert Fico et maintenant de Peter Pellegrini. Toute la communication et l’organisation ont été conduites par la création d’un groupe informel appelé « Slušné Slovensko » (Slovaquie juste). M. Kuciak enquêtait sur des affaires de corruption aux plus hauts niveaux du pouvoir politique. Conjointement à de nombreuses autres affaires et problèmes dans le pays, cet élan a permis de rassembler dans la rue peut-être une centaine de milliers de personnes – le nombre le plus élevé depuis 1989.

Après un été calme, quelques jours avant l’anniversaire de la Révolution de Velours, les médias ont annoncé que les organisateurs des manifestations antigouvernementales étaient surveillés par la NAKA (Agence criminelle nationale). L’enquête a ensuite été menée directement sur les dirigeants de « Slušné Slovensko » sur la base d’un rapport anonyme. Les policiers ont demandé aux étudiants qui protestaient d’autoriser l’accès à leurs comptes bancaires privés afin de vérifier les sources de leurs financements. L’ancien Premier ministre slovaque, toujours président de Smer-SD, Robert Fico, a déclaré craindre que toute cette mobilisation ne soit financée par le milliardaire George Soros et que l’objectif de ce soutien ne soit de déstabiliser le gouvernement et le pays.

En fin de compte, les policiers n’ont trouvé aucune preuve ni financement suspect au cours de l’enquête. D’autre part, cela a mobilisé la « société civile » pour soutenir « Slušné Slovensko » en organisant une collecte publique dans laquelle, en l’espace de 36 heures, plus de 50.000 euros ont été collectés à travers le pays. La collecte a été suivie par une manifestation un jour avant le 29e anniversaire de la Révolution de Velours, à laquelle ont participé environ 18.000 personnes.

 

Article traduit de l’anglais par le Visegrád Post.