Tchéquie – La première étude de prévalence concernant le coronavirus a commencé hier en Tchéquie. Comme en Autriche il y a deux semaines, il s’agit d’étudier la situation non pas d’un point de vue médical (test de personnes présentant des symptômes – ce qui continue naturellement à être fait de toutes les manières) mais d’un point de vue statistique (test d’un échantillon de la population) afin d’obtenir une estimation de la proportion de personnes infectées au sein de la population.
27 000 personnes testées dans six villes
À ce propos, le ministre tchèque de la Santé, Adam Vojtěch, a expliqué qu’il « y a un certain groupe de personnes qui n’est pas inclus dans les statistiques des cas positifs, mais qui a déjà vaincu la maladie. Ils ne le savent pas parce qu’ils n’avaient pas ou n’ont aucun symptôme ». Pour ce faire, environ 27 000 personnes vont être testées dans six villes différentes de Tchéquie, dont Brno, Prague et Olomouc, et les résultats devraient être connus au début du mois de mai.
Le pourcentage de personnes infectées devrait être assez faible
Si le chiffre obtenu était très élevé, cela signifierait que la population donnée a atteint ce qu’on appelle l’immunité de groupe. Si par contre, et c’est a priori ce à quoi on s’attend – comme en Autriche où le taux d’infection détecté était de 0,32% le 6 avril dernier – cela signifiera qu’il faut continuer à prendre des mesures de sécurité pour que les services de santé ne soient pas débordés comme en Italie, en France ou en Espagne, selon les experts. Or, l’épidémiologiste tchèque Roman Prymula s’attend justement à ce que « le nombre de personnes infectées dans la population [soit] dans une fourchette de pourcentage à un chiffre ».