Groupe de Visegrád – La coopération des pays du Groupe de Visegrád (Hongrie, Pologne, Slovaquie et Tchéquie) s’approfondit également dans le domaine militaire et notamment en ce qui concerne l’armement.
Approvisionnement commun
C’est ainsi que les pays du V4 viennent de convenir d’un accord selon lequel la Tchéquie se chargera dorénavant de l’approvisionnement en munitions de petit calibre pour les quatre pays membres de cette alliance centrale-européenne, comme le ministre tchèque de la Défense, Lubomír Metnar, l’a annoncé le 24 juin suite à des entretiens avec ses homologues hongrois, slovaque et polonais lors de la réunion de clôture de la présidence tchèque de l’organisation. Cela fait suite à plusieurs années de travail et de rapprochement entre les quatre pays sur le plan militaire. Depuis 2015, le Groupe de Visegrád a réalisé des exercices militaires conjoints hors du cadre de l’OTAN, avec commandement unifié, mais les quatre pays ont également convenu de se fournir en matériel militaire en priorité auprès des autres membres du groupe. Récemment, la Hongrie a d’ailleurs passé un accord pour l’ouverture d’une manufacture d’armes de poing tchèques sur son sol, et la Pologne a acheté des blindés slovaques.
« Nous avons trouvé un intérêt commun à acheter des munitions de petit calibre, il existe un consensus au sein du V4. Nous discutons actuellement du montant, ce qui signifie clarifier combien de types de munitions chaque pays a besoin », a ainsi déclaré M. Metnar. « Notre ambition est de finaliser cet accord d’ici la fin de l’année et également de signer un contrat pour ces achats ».
Opération conjointe tchéco-slovaque au Mali ?
De son côté, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Naď, a évoqué d’autres possibilités de coopération, notamment en ce qui concerne la modernisation des chars T72 ou une opération conjointe tchéco-slovaque au Mali dans le cadre d’une mission de l’Union européenne. Au menu de cette réunion mercredi dernier également : la mise en place d’un groupement tactique du V4 regroupant de 1 000 à 2 000 soldats à l’horizon 2023, et ce également dans le cadre de l’Union européenne.