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Le mouvement LGBT intensifie les provocations en Pologne

Temps de lecture : 3 minutes

Pologne – Fin juillet, des militants LGBT ont profané une statue du Christ à Varsovie, le premier ministre Morawiecki a réagi avec force.

« En Pologne, nous ne commettrons pas les erreurs de l’Occident. Nous voyons tous à quoi mène la tolérance vis-à-vis de la barbarie. La tolérance implique aussi la réciprocité. Sans respect des idéaux de la majorité, les minorités, au lieu de gagner le soutien des gens, ne se font que des ennemis. » C’est en ces mots que le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a réagi à la nouvelle de la profanation par des militants LGBT d’une statue du Christ en plein centre de Varsovie. Une figure du Christ portant la croix d’autant plus symbolique aux yeux des habitants de la capitale polonaise à l’approche de la date-anniversaire du 1er août qu’elle était tombée au moment de la défaite de l’Insurrection de Varsovie d’août-septembre 1944. Elle était alors restée à terre, le bras du Christ dirigé vers le Ciel avec, visible, la sentence latine « Sursum corda » (Élevons les cœurs). Les militants LGBT prenant part à la profanation ont grimpé sur cette statue pour y accrocher un drapeau LGBT et mettre un foulard avec le symbole anarchiste sur le visage du Christ, avant de prendre des photos qu’ils ont publiées sur les réseaux sociaux en revendiquant leur droit à provoquer.

Le parquet a été saisi par le ministère de la Justice, l’insulte aux sentiments religieux étant un délit en Pologne même si c’est rarement puni par les tribunaux.

Et quelques jours plus tard, le 1er août, une nouvelle provocation LGBT se produisait à Varsovie pendant la commémoration de l’Insurrection de 1944. Notre confrère Olivier Bault, vivant à Varsovie, en fait le récit suivant dans un article paru dans Présent.

Comme tous les ans, on commémorait le 1er août partout en Pologne et en particulier à Varsovie le début de l’Insurrection de Varsovie d’août-septembre 1944. Une insurrection contre l’occupant allemand qui a duré deux mois et qui a fait, côté polonais, environ 200 000 morts dont 10 % seulement étaient des combattants. Les Allemands ont en effet massacré ou exécuté un très grand nombre de civils, en particulier dans les premiers jours de l’Insurrection, et en ont également tué beaucoup en bombardant les quartiers qui étaient entre les mains des insurgés de l’AK, l’Armée de l’Intérieur polonaise. Pendant ce temps, de l’autre côté de la Vistule, les Soviétiques qui avaient incité les Polonais à lancer l’insurrection, attendaient tranquillement que les Allemands aient écrasé l’armée clandestine polonaise et interdisaient même aux Alliés d’utiliser leurs aéroports pour ravitailler l’AK en armes et en vivres. Après deux mois de lutte héroïque, la capitale polonaise était en ruines.

Le souvenir de la lutte héroïque des Polonais contre l’occupant nazi et du sacrifice des habitants de Varsovie n’a pas empêché un militant LGBT non seulement de suspendre un drapeau LGBT à son balcon, situé dans une rue centrale de Varsovie, rue Nowy Świat, où passait justement une marche de commémoration, mais aussi de se mettre accroupi sur la balustrade de son balcon, vêtu uniquement d’un tee-shirt et d’un slip, pour exécuter des gestes obscène en direction des personnes commémorant l’Insurrection de 1944.

Une nouvelle fois, il se trouve des militants LGBT pour se poser en victime face aux réactions volontairement provoquées par cette nouvelle action, c’est-à-dire une intervention de la police au domicile du provocateur obscène et les nombreux commentaires dans les médias qualifiant cette militance LGBT de barbare. Il est de plus en plus évident qu’une partie au moins du lobby LGBT en Pologne cherche sciemment à provoquer des réactions violentes au sein d’une société plutôt tolérante par nature, en espérant que des violences commises à l’encontre d’homosexuels leur permettraient de montrer au monde que les homosexuels polonais sont effectivement discriminés et harcelés.

Photo du militant provoquant le défilé de commémoration le 1er août à Varsovie. Photo : Présent

Cible majeure du mouvement politique identitaire LGBT, la Pologne a vu ces dernières années une recrudescence des actes militants et des provocations organisées par les activistes souvent formés et encadrés par l’étranger. L’Union européenne participant d’ailleurs officiellement à la propagation de cette idéologie n’est pas en reste dans ce conflit qui n’est pas polono-polonais. Six villes polonaises s’étant déclarées libres de l’idéologie LGBT se sont vu suspendues du droit aux fonds européens. Une décision saluée par le milieu LGBT, et qualifiée de « courageuse » par le député européen hongrois Katalin Cseh du parti libéral Momentum.

 

Cette brève reprend deux articles initialement parus dans le quotidien Présent.