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L’essentiel de l’actualité du 16 au 22 novembre 2020 dans le V4

Temps de lecture : 4 minutes

Union européenne

  • La Hongrie et la Pologne ont annoncé ce lundi 16 novembre leur décision d’opposer leur veto à l’adoption du budget 2021-2027 de l’Union européenne ainsi que du fond de l’Union européenne car la loi de finances inclut une clause conditionnant l’accès à l’argent au « respect de l’état de droit » – selon les critères de Bruxelles. En conséquence, le compromis de 1,8 billion n’a pas pu être approuvé comme prévu et il ne pourra l’être que lorsqu’un accord aura été trouvé entre Bruxelles, Budapest et Varsovie. « La Pologne compte sur une approche rationnelle de nos partenaires et sur l’élaboration de règles qui permettraient de parvenir à un accord », a déclaré à ce sujet un porte-parole du gouvernement polonais, « Nous sommes ouverts à des solutions constructives, tant qu’elles sont conformes aux conclusions du Conseil européen et aux traités de l’UE. »

Hongrie

  • Le Journal officiel de la Hongrie a publié mercredi 18 novembre le décret gouvernemental permettant de prolonger jusqu’au 8 février 2021 l’état d’urgence proclamé le 4 novembre dernier.
  • Le milliardaire américain d’origine hongroise György Soros a pris position jeudi 19 novembre dans le conflit opposant actuellement Budapest et Varsovie aux autorités de Bruxelles en déclarant que « l’Union européenne ne devait pas négocier avec la Hongrie et la Pologne concernant ses exigences en matière d’état de droit. […] Les fonds de l’UE devraient être réorientés vers les autorités locales où la démocratie fonctionne encore, contrairement au niveau des États. »
  • Le secrétaire d’État hongrois István György a présenté vendredi 20 novembre les dispositions visant à la mise en place de tests de masse à travers l’ensemble du pays sur le modèle slovaque.
  • Les partis progressistes hongrois (DK, MSZP, Jobbik, Momentum, LMP, PM) ont annoncé qu’ils se choisiront un candidat commun pour l’élection générale de 2022, renforçant la stratégie de l’alliance contre le Fidesz de Viktor Orbán. Selon un sondage IDEA effectué durant la période du 31 octobre au 5 novembre, cette coalition est à 34% d’intentions de vote tandis que le Fidesz est à 32%, et la volonté d’abstention ou l’incertitude du vote concerne 28% des électeurs.
  • L’ONG hongroise NJSZ (service national des défenseurs des droits) a appelé à une modification constitutionnelle pour interdire, sur le modèle russe, la propagande LGBT à destination des mineurs.

Pologne

  • Mardi 17 novembre, plusieurs villes de Pologne – dont Varsovie, Gdansk, Byałystok et Bydgoszcz – ont fait illuminer des monuments aux couleurs LGBT en signe de solidarité avec les homosexuels et transgenres, à l’occasion de la « journée internationale pour la tolérance », une initiative relayée par le maire libéral de Varsovie, Rafał Trzaskowski, sur son compte Twitter.
  • Jeudi 19 novembre, le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a comparé l’Union européenne aux dictatures communistes de l’ancien bloc de l’Est après que les dirigeants de celle-ci aient subordonné le transfert de fonds européens au respect d’un « état de droit » aux définitions vagues, un projet auquel tant Varsovie que Budapest s’opposent vent debout. « Cela n’a rien à voir avec la primauté du droit. C’est juste une excuse. C’est de l’esclavage politique institutionnalisé. C’est la sape radicale de notre souveraineté », a déclaré à ce propos le ministre polonais de la Justice Zbigniew Ziobro.
  • Selon un sondage United Surveys publié ce jeudi 19 novembre par Dziennik Gazeta Prawna et RMF FM, la moitié des Polonais (50,2%) n’ont pas l’intention de se faire vacciner contre le coronavirus ; un nombre en augmentation de quatre points par rapport à début octobre.
  • Selon les données publiées samedi 21 novembre, malgré la pandémie et après correction des variations saisonnières, la croissance industrielle en Pologne grimpe à 3,8% sur un an en octobre après avoir atteint 3,6% sur un an en septembre.

Slovaquie

  • Des dizaines de milliers de personnes ont protesté ce mardi 17 novembre contre les restrictions relatives à la lutte contre le coronavirus en Slovaquie, tant à Bratislava devant le parlement que dans les autres grandes villes du pays (Banská Bystrica, Košice et Žilina). Les manifestants scandaient notamment que « le masque est le symbole d’une nouvelle dictature », ainsi que tout simplement « Liberté ! ». Si certains manifestants étaient principalement motivés par la défense des libertés civiques, d’autres manifestaient contre, selon eux, l’inaction du gouvernement pour protéger l’emploi. Les autorités sanitaires slovaques mènent actuellement une campagne de dépistage massif à travers le pays. La manifestation a été en partie réprimée violemment.
  • Le premier ministre slovaque Igor Matovič a annoncé ce jeudi 19 novembre que les autorités slovaques entendaient tester une seconde fois l’ensemble de la population d’ici Noël.

Tchéquie 

  • Mardi 17 novembre, l’ancien président tchèque Václav Klaus s’est rendu aux commémorations de la révolution de 1989 sur la place Národní třída sans porter de masque bucco-nasal, faisant ainsi fi des strictes consignes sanitaires en vigueur. La police praguoise a décidé de transmettre le dossier aux autorités judiciaires. M. Klaus pourrait encourir une amende de deux millions de couronnes (env. 76 000€). « Je le fais de manière programmatique et délibérée », a-t-il déclaré, « les citoyens de notre pays qui devraient se réjouir vivent aujourd’hui l’intimidation et l’isolement. Beaucoup avec des visages couverts. La peur et la suspicion mutuelle se propagent. Nous sommes obligés d’obéir à des ordres chaotiques. Cela nous oblige à croire à des choses extrêmement difficiles à croire ».
  • Mercredi 18 novembre, les autorités sanitaires tchèques ont encore renforcés les mesures de précaution contre l’épidémie de coronavirus imposant désormais une surface minimale de 15 m² par client dans les magasins essentiels encore autorisés à ouvrir. Les commerçants concernés ont eu 36 heures pour se mettre en conformité à ces nouvelles règles.
  • Le sénat tchèque a approuvé lundi 16 novembre l’interdiction des cages à poules à partir de 2027, considéré comme une méthode d’élevage particulièrement cruelle, les volatiles ne disposant même pas de l’espace nécessaire pour battre des ailes. La Tchéquie envisage également d’interdire la vente d’œufs en provenance de pays où de telles restrictions ne sont pas en vigueur.