Hongrie – Selon Viktor Orbán, il n’y aura pas de sortie de crise en 2021, et un passeport vaccinal numérique verra le jour, conformément au desiderata de l’UE. Une discrimination aura également lieu entre « vaccinés » et « non-vaccinés ».
Au même moment où le Parlement français planche sur une loi donnant au gouvernement le pouvoir de restreindre les libertés des citoyens sur la base de leur vaccination ou non, le gouvernement hongrois vient d’annoncer ce 22 décembre 2020 des mesures similaires par le biais de Gergely Gulyás, l’un des ministres les plus importants du cabinet de Viktor Orbán.
Répondant à la question d’un journaliste sur des règles différentes appliquées aux citoyens « vaccinés » et « non-vaccinés », M. Gulyás a affirmé qu’il est « absolument certain qu’il y aura de telles règles, pas seulement en Hongrie, mais dans toute l’Europe », et ajouté qu’en plus de la carte d’identité et du passeport, il est certain que le carnet de vaccination deviendra un document important dans les prochains mois. M. Gulyás a ajouté qu’il est presque certain que les compagnies aériennes, par exemple, produiront des règlements allant dans ce sens.
Gergely Gulyás a toutefois ajouté que le gouvernement hongrois pense « à une vaccination volontaire et gratuite », et a dit qu’il « considère impensable que quelqu’un soit vacciné de force ».
Si cette position reflète possiblement la position du gouvernement hongrois en date du 22 décembre 2020 (jour à laquelle elle a été énoncée), rappelons au lecteur attentif que fin octobre 2020, le premier ministre hongrois Viktor Orbán annonçait à la radio qu’il ne croyait pas à la multiplication des règles, avant de brutalement prendre des décisions contraires début novembre (masque dans la rue, couvre-feu depuis début novembre, fermeture des restaurants, etc). Promesse avait également été faite sur la possibilité de choisir son injection, ce qui a depuis été dédit, ce sera dès le 27 décembre, comme ailleurs dans l’UE, indépendamment des situations sanitaires des uns et des autres, que commencera la campagne d’injections de Pfizer, validé par l’Union européenne – contrairement aux vaccins chinois ou russe qui ont été acquis par la Hongrie il y a des semaines et qui « sont à l’étude ». Le gouvernement hongrois a insisté sur le fait que seuls des injections fabriquées en Hongrie par des laboratoires hongrois seront utilisées.
La veille, le 21 décembre 2020, Viktor Orbán annonçait qu’il n’y aurait aucun retour à la normale avant la fin de 2021, précisant qu’il y aurait peut-être des assouplissements après la première vague de vaccination, puis après la vaccination massive, soit un possible assouplissement à l’été.
Le 23 décembre 2020, Orbán annonçait la mise en place d’un « passeport vaccinal », précisant qu’elle aurait une forme numérique. « Nous nous préparons à ce que ceux qui sont déjà protégés, qui ont déjà été infectés ou qui ont été vaccinés et sont ainsi protégés, aient un certificat attestant qu’ils sont protégés et qu’ils ne peuvent plus infecter personne, » a notamment déclaré le premier ministre hongrois.
Reste à voir par quels procédés de communication, de conviction, de pression ou d’usure cette vaccination de masse aura lieu en Hongrie, étant donné que pour le moment, les sondages montent que seulement environ 15% des Hongrois sont assurément désireux de se faire faire administrer cette thérapie génique.