Pologne – En ce début d’année, le président polonais Andrzej Duda a publié une tribune dans le quotidien français L’opinion dans laquelle il dessine le portrait d’une Europe centrale qui ne se définit plus comme un espace situé « entre l’Allemagne et la Russie » mais comme une « communauté d’activisme, de réussite et d’ambitieuses aspirations ».
Les pays et les peuples de cet « espace s’étendant entre les mers Baltique, Adriatique et Noire » ont certes en commun d’avoir fait l’expérience « de deux totalitarismes – brun et rouge – » au cours du XXème siècle mais aussi des époques plus anciennes comme « l’Europe des Jagellons », et « la République des Multiples Nations » qui fut « précurseure de l’Union européenne ».
L’Europe centrale, cet Occident qui fut trop longtemps « kidnappé », est avant tout porteuse des valeurs fondamentales de la « culture européenne » et parfaitement consciente que la liberté, les droits, l’individualisme et l’innovation vont de pair avec la responsabilité, les obligations, la solidarité et la « pérennisation de notre héritage et des traditions qui déterminent notre identité », selon le président polonais Andrzej Duda.
L’Europe centrale est ainsi présentée dans cette tribune comme une sorte de sœur jumelle de l’Europe occidentale et lui renvoie une autre image d’elle-même, arrachant le « monde occidental à ses façons de penser, héritées […] de la guerre froide » et jouant désormais un rôle important tant dans l’Union européenne qu’au sein de l’OTAN. Elle est une « force créatrice de la liberté » sur le plan politique mais aussi économique, comme l’ont montré les « trois décennies écoulées depuis la chute du communisme » alliant « réussite économique » et « progrès social », développe le président Duda.
Ce dynamisme de l’Europe centrale se traduit aussi par la création d’organisations de coopération régionale telles que le Groupe de Visegrád (V4), fondé en 1991, mais aussi le Groupe des neuf (B9), formé en 2015 et regroupant les États est-européens de l’OTAN, et enfin l’Initiative des Trois Mers (ITM) initiée en 2015 par Andrzej Duda et le président croate de l’époque, Kolinda Grabar-Kitarović, pour améliorer la coopération dans les domaines des infrastructures, des transports, de l’industrie énergétique et des nouvelles technologies.
En résumé, l’Europe centrale n’est pas ou plus un « observateur passif » mais bel et bien « un fascinant témoignage des opportunités qu’offre la liberté ».
Une tribune à lire sur L’opinion.