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Tchéquie : le gouvernement Babiš perd le soutien des communistes

Temps de lecture : 2 minutes

Tchéquie – C’est un détail auquel on ne pense pas de manière habituelle, dans la mesure où il ne participe pas au gouvernement, mais le Parti communiste de Bohême et Moravie (KSČM) joue depuis bientôt quatre ans un rôle clé dans la vie politique tchèque, car le parti d’Andrej Babiš (ANO, 78 députés) et ses alliés socio-démocrates (ČSSD, 15 députés) ne disposent pas de la majorité des sièges à la Chambre des députés. Leur majorité parlementaire était assurée depuis décembre 2017 par un soutien tacite des quinze députés communistes.

Soutien conditionnel du parti communiste

Ce soutien du parti communiste tchèque et de son leader Vojtěch Filip (photo d’illustration) tenait à plusieurs conditions : l’adoption de certaines lois sociales (notamment l’augmentation des retraites), la réduction de l’augmentation du budget de l’armée et la création d’une nouvelle banque de développement. Or, si la première condition a été remplie, il n’en est pas de même des deux autres dont le gouvernement ne veut plus rien savoir. En conséquence, les communistes ont retiré leur soutien au gouvernement de M. Babiš.

« Le Parti communiste a complètement perdu la confiance en son partenaire »,

a ainsi déclaré Vojtěch Filip ce 13 avril.

Vers des élections anticipées ? 

Les prochaines élections législatives sont certes prévues pour les 8 et 9 octobre – soit dans à peine six mois – mais dans le cas où la Chambre des députés adopterait une motion de censure, l’échéance pourrait bien avoir lieu plus rapidement. D’autant plus que les communistes ont indiqué qu’il ne déposeraient certes pas eux-mêmes une motion de censure, mais qu’ils étaient cependant prêts à soutenir une telle démarche de l’opposition.

« Une éventuelle motion de censure, si elle est présentée par les partis de droite, sera également pour nous un moyen d’exprimer l’état actuel de désaccord sur la poursuite de l’accord de tolérance. Le groupe communiste voterait alors pour une [telle] motion de censure »,

a expliqué M. Filip. « Nous voterons en fonction de ce qui est présenté, pas en fonction de celui qui l’a soumis. Cela signifie que nous soutiendrons les propositions qui sont conformes à notre agenda politique, qu’elles soient soumises par le mouvement ANO ou par un autre parti politique ».