La guerre culturelle que mène la gauche contre Mère Nature… partie d’Amérique, elle atteint à présent l’Europe, qu’elle impacte à pleine vitesse – cette fois-ci, dans le monde du sport.
Une footballeuse professionnelle du championnat national des États-Unis, aujourd’hui retraitée, assimile l’attitude de ceux qui s’opposent à la participation d’hommes biologiques (transgenres) aux compétitions féminines au… suprématisme blanc !
– Ancienne joueuse du championnat national féminin aux États-Unis, Lori Lindsey, a réussi – on se demande bien comment – à trouver un lien entre le suprématisme blanc et les États passant des lois interdisant aux hommes biologiques de participer aux compétitions féminines.
Mme Lindsey ne disposait d’aucun élément factuel susceptible d’étayer ou d’expliquer sa scandaleuse assertion, mais cela ne pose pas de problème à cette Nouvelle Gauche (de rouges) américaine, qui cherche plus à soumettre qu’à débattre.
« Ces lois promeuvent effectivement le suprématisme blanc, sous prétexte de protection des sports féminins, alors même qu’on sait bien que le sport féminin et sa protection auraient plutôt besoin de meilleurs financements, de plus de femmes aux postes de direction, et de l’égalité des salaires », a-t-elle déclaré le mois dernier à CBS News. « Or la réalité, c’est que ces jeunes trans veulent juste participer aux activités sportives de leurs amies, et jouer comme tout un chacun. »
Mme Lindsey est, de toute évidence, perdue dans les abysses de sa wokitude intérieure. La définition du suprématisme blanc qui sous-tend ses propos est assez étrange, et bien éloignée de la réalité. Personne n’exclut qui que ce soit de quelque compétition que ce soit : ces mâles sont libres, comme tout un chacun, de participer aux compétitions sportives de leur choix… en se mesurant à d’autres mâles biologiques.
On peut se demander comment elle a fait pour découvrir un lien entre le suprématisme blanc et la volonté de protéger les sportives de cette absurdité totale – et cette question en a laissé plus d’un perplexe.
Car tout au long de sa carrière, Mme Lindsey, qui est aujourd’hui à la retraite, n’a, elle, jamais été obligée à se mesurer à des mâles biologiques : elle a d’ores et déjà atteint la gloire, en se mesurant à d’autres femmes avant que cette lubie ne devienne le dernier cri de la mode dans les cénacles du marxisme culturel.
Par cette affirmation perturbante à force d’ignorance, elle entendait réagir à diverses lois adoptées par certains États américains, qui auraient pour effet d’interdire aux « filles trans » de participer à des compétitions au sein d’équipes féminines.
Cette année, de telles lois ont été adoptées par des États comme l’Arkansas, le Mississippi et l’Alabama … que d’autres suivront bientôt.
À vrai dire, on ne devrait pas avoir besoin de telles lois ; on est obligé d’en faire, du fait que, dans l’Amérique actuelle, il y a des gens qui ont décidé de déclarer la guerre aux lois naturelles et à Mère Nature.
Quel sens cela a-t-il pour des mâles biologiques de se mesurer à des femmes dans le cadre de compétitions sportives ? Ignorent-ils vraiment que leurs médailles et leurs coupes ne compteront pas, et resteront tachées d’un stigmate indélébile ? Quelle satisfaction pourront-ils – eux ou leur famille – tirer de cette violation des droits d’autrui et de l’intégrité du sport ?
Appelons un chat un chat : c’est de l’égoïsme à l’état pur. Il est vraiment temps que quelqu’un donne à ces garçons, à leurs parents et à leurs entraîneurs une leçon de fair play, d’élégance et d’intégrité.
Et voici que Martina Navratilova, légende tchèque du tennis, ouvertement lesbienne, refuse d’accepter cette absurdité, et la qualifie – à bon droit – de pratique démente et de tricherie. « Un homme peut ainsi décider d’être une femme, prendre les hormones que telle ou telle organisation sportive lui prescrira de prendre, rafler tous les prix passant à sa portée, éventuellement gagner une petite fortune au passage, et puis décider de faire demi-tour, et retourner chez lui faire des enfants, si tel est son bon plaisir », a écrit Navratilova dans un billet confié au Sunday Times of London. « C’est de la démence, et c’est de la triche. »
Navratilova donne dans le mille : c’est une insulte à l’intégrité du sport féminin. Il y a des gens à qui il est parfois nécessaire de dire « non » – des gens à qui il faut donner une leçon de choses.
Où sont les dirigeants du sport, les entraîneurs et les parents ? Ce serait à eux de boycotter tout événement dans le cadre duquel une autre équipe commet l’effronterie d’envoyer des mâles participer à une compétition féminine. Où sont tous ces syndicats, tous ces groupes féministes, tous ces hypocrites, quand on aurait besoin d’eux pour protester ?
Les sportives doivent s’organiser en vue d’opposer un refus collectif quand on leur demandera de participer à ce genre de pseudo-compétitions. Et les autorités et sponsors qui les rendent possibles doivent être mis devant leurs responsabilités.
Les sportives doivent s’organiser en vue de former une sorte de syndicat leur permettant de refuser purement et simplement de se mesurer à des trans. Elles devraient tout simplement s’asseoir sur les starting-blocks et regarder les transgenres disputer la course entre eux. Quel meilleur moyen de protester contre ce travestissement qu’en refusant toute légitimité à une compétition truquée ?
De plus, des stars du sport féminin international devraient faire pression sur l’UCI en lui réclamant une réforme de ses règles, au lieu de se cacher lâchement derrière le drapeau usurpé des droits civils. Bien des stars actuelles du sport féminin ont réussi en se mesurant à d’autres femmes, et non à des hommes, et devraient donc se battre pour que les générations suivantes entrent dans l’arène avec autant de chances qu’elles de gagner.
Personne n’empêche les transgenres de disputer leurs propres compétitions, de se mesurer à d’autres mâles biologiques ou d’être « libres de décider qui ils sont ». Ils pourraient, en revanche, avoir la bonté de ne pas pousser l’égoïsme jusqu’à détruire le sport féminin au nom de leur petite vanité individuelle. Il existe une vertu qu’on appelle le fair play.
En l’occurrence, les femmes sont considérées comme de simples pions sur l’échiquier de l’expérimentation transgenre en cours : des pions dont la mise à l’écart ou le sacrifice sera considéré comme un dommage collatéral, un moindre mal au service de cette lutte pour la « tolérance » et les « droits humains ».
Voilà ce qui arrive quand une société, capitulant sous la pression du politiquement correct, refuse d’expliquer à l’un de ses membres que le monde ne tourne pas autour de lui : c’est ce qu’on appelle de la lâcheté déguisée en tolérance.
Les pontes de l’ingénierie sociale, dans leur arrogance sans limites, sont-ils vraiment incapables de comprendre à quel point des adolescentes peuvent être gênées d’avoir à partager leur vestiaire avec des mâles biologiques, ou à se mesurer à eux sur le terrain ?
Probablement pas. Les féministes et les adeptes du marxisme culturel sont plutôt aveuglés par leur aigreur, et trop occupés à promouvoir leur propre agenda d’extrémistes pour réaliser l’ampleur des dommages que provoque la guerre qu’ils ont déclarée à la société.