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Pegasus a déjà été utilisé dans plusieurs pays européens

Le Magyar Nemzet est le principal quotidien imprimé de Hongrie. Fondé en 1938, le Magyar Nemzet (Nation hongroise) est un journal de référence pour les conservateurs et est sur une ligne proche du gouvernement de Viktor Orbán.

Temps de lecture : 2 minutes

Article paru dans le Magyar Nemzet le 21 juillet 2021.

Plusieurs pays européens – comme la Hollande, la France, le Royaume-Uni, la Suisse, la Grèce, la Pologne et la Lituanie – ont utilisé par le passé le programme d’espionnage israélien connu sous le nom de Pegasus – c’est ce qui ressort d’une enquête menée en 2018 par le laboratoire canadien The Citizen Lab, qui est arrivé à la conclusion suivante : entre 2016 et 2018, Pegasus était utilisé dans au moins 45 pays du monde.

La Hongrie, en revanche, ne figure pas sur cette liste datant d’il y a trois ans.

Photo : The Citizen Lab

Coïncidence intéressante : l’entreprise NSO, qui a mis au point ce logiciel, vient justement de mentionner 45 clients, dont – à l’en croire – plusieurs pays européens.

Après la publication des résultats de l’enquête de The Citizen Lab, l’entreprise NSO avait mis en doute la crédibilité des données de ce dernier, arguant du fait que plusieurs des pays énumérés ne faisaient sûrement pas partie de ses partenaires. Cependant, l’analyse de The Citizen Lab avait clairement montré que les pays identifiés n’étaient pas forcément des clients de l’entreprise israélienne de cyber-armement, se contentant de constater – avec la plus parfaite certitude – que le logiciel avait été utilisé dans ces pays. Elle faisait remarquer que plusieurs des opérateurs du programme – c’est-à-dire des auteurs d’écoutes – agissaient de façon transfrontalière. En tout état de cause, la carte résumant ses résultats montre les pays dans lesquels des traces suspectes et leur nombre ont été observées ; en Europe, de telles traces ont été repérées à plusieurs reprises en France et au Royaume-Uni.

L’analyse ne nie pas que les clients de NSO aient mis à contribution ce logiciel de façon légale, dans le cadre d’enquêtes pénales et de sécurité nationale. Elle ne mentionne que six États – dont le Mexique et certains États du Moyen-Orient et d’Afrique – qu’on peut soupçonner de l’avoir mis – entre autres – au service d’objectifs politiques.

The Citizen Lab a aussi contribué à faire éclater le scandale actuel, en vérifiant la validité des méthodes d’enquête employées par Amnesty International.

Traduit du hongrois par le Visegrád Post