Hongrie – Après plusieurs mois de tergiversations, la Hongrie – initialement réticente – a fini par rejoindre l’initiative mondialiste en faveur d’un taux minimum d’imposition pour les sociétés de 15% prôné par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
« La fiscalité est le droit souverain de chaque pays »
Alors que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán considérait encore au mois de juin dernier « qu’il [était]
absurde qu’une organisation mondiale revendique le droit de dire quels impôts la Hongrie [pouvait] percevoir et quels impôts elle ne [pouvait] pas percevoir »
et que le secrétaire d’État aux Affaires fiscales du ministère hongrois des Finances, Norbert Izer, rappelait début juillet que
« dans le cas des bénéfices générés par des activités économiques réelles… la fiscalité est le droit souverain de chaque pays, et aucune organisation internationale ne peut intervenir »,
la position hongroise a finalement évolué puisque la Hongrie s’est désormais rangée à la proposition de l’OCDE.
Un « succès hongrois »
Cette évolution est aussi le fruit de négociations avec l’OCDE ayant permis à la Hongrie d’obtenir un compromis et de conserver provisoirement son faible taux d’impôt sur les sociétés :
« Nous avons réussi à faire une percée sur la question de l’accord mondial sur l’impôt minimum […] de sorte que la Hongrie peut s’engager dans cette affaire de bon cœur »,
a ainsi déclaré le ministre hongrois des Finances, Mihály Varga, ce vendredi 8 octobre, la Hongrie ayant en effet réussi à négocier une période de transition de dix ans avant de relever à 15% le taux d’imposition hongrois actuel, qui est de 9%. M. Varga s’est félicité de ce « succès hongrois » :
« Nous avons eu raison de défendre nos intérêts ».
Cette initiative lancée par l’OCDE regroupe d’ores et déjà 136 États représentant 90% du PIB mondial.